A la mort de son patron, l'écrivain Anthony Peardew, Laura hérite de la demeure victorienne de celui-ci ainsi que d'une étrange mission: tenter de restituer à leur propriétaire tous les objets perdus qu'il a collectionnés au fil des ans pour tenter de se racheter. En effet, dans les années 70, le jour de la mort de sa fiancée Thérèse, Anthony a lui-même inexplicablement égaré la médaille qu'elle lui avait confiée en lui faisant promettre de ne jamais s'en séparer...
Dans "Le gardien des choses perdues", on suit simultanément deux histoires. De nos jours, Laura, l'ancienne assistante d'Anthony, tâtonne pour exécuter les dernières volontés du défunt tout en tissant maladroitement des liens avec Sunshine, une jeune voisine trisomique, et Freddy, le jardinier taciturne avec qui elle aimerait bien retrouver l'amour après un premier mariage raté. Ses efforts sont compliqués par les manifestations de l'esprit de Thérèse, qui semble incapable de trouver le repos. Elle attend manifestement quelque chose, mais quoi?
Parallèlement, dans les années 70, une jeune femme nommée Eunice croise sans le savoir la route d'Anthony au moment du décès de Thérèse - et ramasse la médaille de celle-ci, qu'il a fait tomber par inadvertance. Elle se rend à un entretien pour un poste de secrétaire dans l'édition. Embauchée sur-le-champ, elle développe très vite une grande complicité avec son patron Bomber, dont elle partage l'amour du cinéma et des chiens...
Ce roman de Ruth Hogan m'a laissée très partagée. D'un côté, j'ai aimé le thème des objets perdus à l'histoire souvent douce-amère sinon tragique, insérée dans le récit principal sous forme de nouvelles; la façon dont les deux lignes temporelles se font écho en reprenant un même élément marquant lors de chaque transition; le personnage d'Eunice et son choix délibéré d'un "mariage" platonique avec l'homme dont elle est folle mais qui préfère les autres hommes; l'atmosphère délicieusement anglaise - soulignée par la consommation de moult tasses de thé - de Padua, la maison d'Anthony.
De l'autre, je me serais bien passée de la gentillette histoire de fantôme; je suis partagée sur la présence de Sunshine (c'est sympa de montrer une ado trisomique sous un jour positif, mais son côté envahissant m'a mise assez mal à l'aise); j'ai trouvé Laura, Freddy et leur relation d'une fadeur absolue, le succès instantané de leur site internet pas crédible du tout et la traduction terriblement littérale, émaillée d'un tas de détails qui m'ont fait grincer des dents (non, ce n'est pas sur un vélo que Tom Cruise circule dans "Top Gun", et le Diet Coke a un nom en français...). Au final, j'ai eu l'impression qu'il y aurait eu de quoi faire un très chouette roman à condition de moins abuser des bons sentiments et des facilités scénaristiques.
Dans "Le gardien des choses perdues", on suit simultanément deux histoires. De nos jours, Laura, l'ancienne assistante d'Anthony, tâtonne pour exécuter les dernières volontés du défunt tout en tissant maladroitement des liens avec Sunshine, une jeune voisine trisomique, et Freddy, le jardinier taciturne avec qui elle aimerait bien retrouver l'amour après un premier mariage raté. Ses efforts sont compliqués par les manifestations de l'esprit de Thérèse, qui semble incapable de trouver le repos. Elle attend manifestement quelque chose, mais quoi?
Parallèlement, dans les années 70, une jeune femme nommée Eunice croise sans le savoir la route d'Anthony au moment du décès de Thérèse - et ramasse la médaille de celle-ci, qu'il a fait tomber par inadvertance. Elle se rend à un entretien pour un poste de secrétaire dans l'édition. Embauchée sur-le-champ, elle développe très vite une grande complicité avec son patron Bomber, dont elle partage l'amour du cinéma et des chiens...
Ce roman de Ruth Hogan m'a laissée très partagée. D'un côté, j'ai aimé le thème des objets perdus à l'histoire souvent douce-amère sinon tragique, insérée dans le récit principal sous forme de nouvelles; la façon dont les deux lignes temporelles se font écho en reprenant un même élément marquant lors de chaque transition; le personnage d'Eunice et son choix délibéré d'un "mariage" platonique avec l'homme dont elle est folle mais qui préfère les autres hommes; l'atmosphère délicieusement anglaise - soulignée par la consommation de moult tasses de thé - de Padua, la maison d'Anthony.
De l'autre, je me serais bien passée de la gentillette histoire de fantôme; je suis partagée sur la présence de Sunshine (c'est sympa de montrer une ado trisomique sous un jour positif, mais son côté envahissant m'a mise assez mal à l'aise); j'ai trouvé Laura, Freddy et leur relation d'une fadeur absolue, le succès instantané de leur site internet pas crédible du tout et la traduction terriblement littérale, émaillée d'un tas de détails qui m'ont fait grincer des dents (non, ce n'est pas sur un vélo que Tom Cruise circule dans "Top Gun", et le Diet Coke a un nom en français...). Au final, j'ai eu l'impression qu'il y aurait eu de quoi faire un très chouette roman à condition de moins abuser des bons sentiments et des facilités scénaristiques.
Votre avis mitigé rejoint le sentiment que j'ai eu à la lecture du 4e de couverture en librairie. Je passe.
RépondreSupprimer