mardi 28 février 2017

Concours "Archer & Bennett 1: Hadès": la gagnante!




C'est donc Cécile de Brest qui remporte le livre cette fois. 

Envoie-moi tes coordonnées postales le plus rapidement possible à: leroseetlenoir@hotmail.com

Merci à toutes pour votre participation et à bientôt pour d'autres concours!

lundi 27 février 2017

Concours "La tour aux mille étages T1: Inacessibles": la gagnante!


C'est donc Mimi chocolat qui remporte le livre cette fois. 

Envoie-moi tes coordonnées postales le plus rapidement possible à: leroseetlenoir@hotmail.com

Merci à toutes pour votre participation. Si vous n'avez pas gagné cette fois, n'oubliez pas qu'il y a juste sous ce billet un autre concours auquel vous pouvez encore participer jusqu'à ce soir!

mercredi 22 février 2017

Concours: "Archer & Bennett T1: Hadès" (Candice Fox)


Sydney, années 90: Hadès règne sur une décharge, un univers de sculptures étranges où des hommes viennent solliciter son aide pour faire disparaître des corps. Un soir, on lui amène deux jeunes enfants rescapés d'un cambriolage qui a mal tourné. Il s'apprête à les tuer, mais leur regard froid le pousse à les adopter. Au fil des ans, il va tout leur apprendre, dont son savoir-faire si particulier.
Sydney, de nos jours: Frank Bennett rejoint la brigade criminelle et fait la connaissance d'Eden, sa nouvelle coéquipière. Leur première enquête débute immédiatement: des corps démembrés auxquels il manque des organes ont été découverts dans une marina....

Aujourd'hui, je vous propose de gagner un exemplaire de ce thriller australien qui, bien qu'étant le premier tome d'une trilogie, peut parfaitement se lire tout seul car il offre en soi une conclusion satisfaisante. Pour cela, laissez-moi un commentaire dans lequel vous m'indiquerez la première chose qui vous vient à l'esprit quand on vous parle de l'Australie. Clôture du concours lundi 27 à minuit; tirage au sort et annonce des résultats le lendemain matin. Envoi en Europe seulement. Bonne chance à tous!

mardi 21 février 2017

Concours: "La tour aux mille étages T1: Inaccessibles" (Katharine McGee)


Vous avez adoré "Gossip girl" et "Pretty little liars"? Vous n'avez rien contre une pointe de science-fiction? Rendez-vous en 2118 dans cette tour aux mille étages où plus les gens sont riches, plus ils habitent près du sommet. Dès l'introduction, une jeune fille fait une chute mortelle depuis le toit. Qui est-elle? S'agit-il d'un accident ou a-t-elle été poussée - et si oui, par qui et pourquoi? Telles sont les questions auxquelles ce premier tome va répondre en remontant deux mois en arrière et en présentant tour à tour le point de vue de cinq personnages dont les destins vont se mélanger jusqu'au soir fatal...

Je vous propose aujourd'hui de gagner un de mes exemplaire s de traductrice d'"Inaccessibles", paru en début de mois chez Michel Lafon. Pour cela, laissez-moi un commentaire dans lequel vous me direz quel est l'étage le plus élevé auquel vous avez jamais habité (pour moi, c'était le 17ème, entre mes 4 et mes 10 ou 11 ans!). Clôture le dimanche 26 février à minuit; tirage au sort et annonce du gagnant le lendemain. Envoi en Europe seulement. Bonne chance à tous!

dimanche 19 février 2017

"Les Liszt" (Kyo Maclear/Julia Sardà)


Dans la famille Liszt, tout le monde a la manie de faire des listes. Le père énumère les terrible corvées et les insectes ailés, la mère des maladies épouvantables et les plus grands footballeurs de tous les temps, la fille aînée dresse des palmarès de fromages et de chansons de David Bowie, le fils cadet noircit des pages et des pages pour tromper ses angoisses nocturnes tandis que le benjamin recense les activités amusantes. Jusqu'au jour où un étrange visiteur entre chez eux sans frapper...

C'est la magnifique couverture de cet album jeunesse qui m'a poussée à le regarder de plus près, et son sujet qui a achevé de me convaincre: comment ne pas craquer pour l'histoire de toute une famille d'obsédés des listes? Et de fait, "Les Liszt" est tout aussi enchanteur qu'il y paraît au premier abord. J'ai eu un énorme coup de coeur pour le travail de l'illustratrice barcelonaise Julia Sarda, et je note que cette petite merveille nous est une fois de plus apportée par les excellentissimes éditions de La Pastèque.




vendredi 17 février 2017

"March comes in like a lion T1 & 2" (Chica Umino)


Rei Kiriyama, 17 ans, fut seulement le 5ème collégien à passer joueur professionnel de shôgi. Pourtant, les échecs japonais ne sont pas une passion pour lui. Il a commencé à les pratiquer pour se rapprocher de son père puis, après la disparition brutale de ses parents et de sa petite soeur, pour faire plaisir son père adoptif - ce qui lui a valu la haine des enfants de celui-ci. 

Aujourd'hui, Rei vit seul dans un appartement à peine meublé, au bord d'un grand fleuve dont la proximité l'apaise. Il a repris le lycée avec un an de retard mais, malgré de bons résultats scolaires, ne s'y est fait aucun ami. C'est un jeune homme profondément marqué par son passé, qui ne sait pas qui il est ni où il va et dont seuls les tournois de shôgi structurent la morne existence. 

Mais un jour, il fait la rencontre de trois soeurs également orphelines qui vivent dans une vieille maison un peu décrépite. Akari, l'aînée, travaille au magasin de gâteaux de son grand-père le jour et fait l'hôtesse dans le bar de sa tante la nuit Hina, la cadette, va au collège et a le béguin pour un joueur de baseball très convoité par toutes les filles de sa classe. Momo, la benjamine, est encore à la maternelle. Même si leur mère leur manque beaucoup, chez elles, tout n'est que rires et bavardages, une effervescence qui contraste très fort avec l'atmosphère presque funèbre de l'appartement dépouillé de Rei...

Drôle de série que "March comes in like a lion (et à ce stade, non, je ne sais pas à quoi le titre fait allusion, même si j'imagine qu'il s'agit d'une tactique de shôgi ou autre élément lié à ce jeu). Dès les premières pages, elle dégage une puissante impression de solitude et d'errance intérieure. On sent combien Rei est perdu, combien il s'est coupé de ses propres émotions et refoule ses mauvais souvenirs pour arriver à survivre, combien il répugne à s'abandonner à l'affection chaleureuse des trois soeurs. Lorsqu'il n'est pas en train de jouer au shôgi, les pages qui lui sont consacrées sont souvent muettes et d'une austérité extrêmement mélancolique.

Par contraste, dès que les trois soeurs font irruption dans le récit, les cases deviennent joyeusement bordéliques, encombrées de bulles de dialogue qui partent dans tous les sens et souvent squattées dans les coins par des chats perpétuellement affamés. On notera aussi la touche d'humour apportée par Harunobu Nikaîdo, le rival et meilleur ami auto-proclamé de Rei, un garçon joufflu, déterminé et envahissant dont les pitreries dissimulent de graves problèmes de santé. Ici, personne n'a la vie facile et chacun se débrouille comme il peut pour tracer son chemin en dépit de tout. Un manga émouvant, en cours depuis dix ans au Japon et dont j'ai hâte de découvrir la suite. Deux tomes sont déjà disponibles en français, le 3ème suivra en avril et le 4ème en juin.

mardi 7 février 2017

"Les poisons de Katharz" (Audrey Alwett)


A Katharz, ville-prison ans laquelle sont expédiés les criminels, le meurtre est légal et même récompensé. Ténia Harsnik, la dirigeante, y règne par la terreur et aime jouer de la guillotine. Non qu'elle soit cruelle, mais il lui faut coûte que coûte maintenir le nombre d'habitants sous le seuil des cent mille âmes. Le dépasser conduirait hélas à la fin du monde, et ce serait désagréable. 

Bien entendu, les enjeux sont secrets. Bien entendu, le marchand de sortilèges Sinus Maverick prépare un coup d'Etat infaillible. Bien entendu, le Prince Alastor a planifié de raser la ville avec sa trop nombreuse armée. Bien entendu, Dame Carasse, la seule sorcière capable d'affronter ce chaos, vient de ficher le camp. Bien entendu...

Je connaissais Audrey Alwett uniquement comme scénariste de bédé. C'est grâce à une copine libraire que j'ai découvert la semaine dernière qu'elle avait publié un soi-disant excellent roman chez Bad Wolf, la collection fantasy d'ActuSF. Je m'y suis plongée par curiosité, et dès les premières pages, j'ai été frappée par le caractère pratchettesque - pratchettien? - de l'écriture comme des personnages. Même humour mordant, même esprit satirique, même références culturelles constituant autant de clins d'oeil aux amateurs,  même magie loufoque, même héroïnes sévères qui terrifient leur entourage tout en étant animées par les meilleures intentions, mêmes personnages secondaires délicieusement hauts en couleurs, même façon d'aborder une question morale universelle sous couvert d'univers alternatif. Du coup, "Les Poisons de Katharz" aurait pu n'être qu'une pâle copie d'un tome des Annales du Disque-Monde, mais non: il est exécuté (ha ha) avec suffisamment de brio pour soutenir la comparaison avec un des maîtres du genre. Je me suis franchement marrée tout du long, et je vous le recommande à mon tour.

"Selon les jours, Dame Carasse se donnait cinquante ans bien tassés ou la petite soixantaine, ce qui lui convenait assez car elle n'avait aucun talent pour la jeunesse. Elle avait la ride noble qui vous pose un regard. Mais ce qui la rendait reconnaissable à cent mètres, c'était une paire de maxillaires étonnamment musclée qui vous douchait les insolences comme un rien. Elle aimait qu'on la redoute, c'était pratique au quotidien, c'est d'ailleurs pourquoi elle était devenue grande, avec une solide carrure. (...) Très intelligente, mais pas au point d'avoir appris à le cacher, on aurait pu briser des briques sur son ego sans craindre de l'égratigner." 

"Avant d'atterrir à ce poste qu'on lui avait présenté comme une promotion, (...) Eustache Badufond avait été victime d'une douzaine de tentatives de meurtre. Un statut de victime qu'il compensait amplement en étant responsable de trois fausses couches générées par des crises de nerfs, d'une trentaine d'apoplexies et du suicide de cinq jeunes gens qui s'étaient tailladé les veines en déclarant que "si c'était ça, la vie, alors non merci". L'homme avait rempli ses fonctions à Katharz avec la même scrupuleuse incompétence toute sa vie. A un moment donné, il était mort sans s'en rendre compte. La faute en était peut-être au crépitement de magie permanent qui sourdait du mur, à moins que ce ne fût une volonté de faire chier le monde absolument surnaturelle, mais Eustache Badufond était revenu d'entre les morts dès le lendemain sous forme d'un zombie. Avec le temps, sa peau s'était parcheminée et crissait comme les formulaires qu'il affectionnait tant."

dimanche 5 février 2017

"La cantine de minuit T1" (Yarô Abe)


C'est un petit restaurant qui ne paye pas de mine. Situé dans le quartier chaud de Shinjuku, à Tokyo, il est ouvert tous les jours entre minuit et sept heures du matin. Sa carte se limite à un menu fixe et trois types de boissons, mais en réalité, le patron peut préparer n'importe quel plat à la demande pour peu qu'il ait les ingrédients sous la main. Autour de son comptoir se succèdent des gens de la nuit - yakuza, stripteaseuse, entraîneuse de bar, propriétaire de boîte gay, catcheuse, boxeur, ou encore cambrioleurs - qui partagent ce qu'évoquent pour eux les plats réclamés. Parfois, ils se chamaillent sur la façon d'assaisonner ou de manger un aliment; parfois, à force de se côtoyer, ils forment des couples ou des amitiés improbables.

Bien que bonne cliente pour les mangas culinaires, je n'étais pas certaine d'apprécier celui-ci lorsque je l'ai acheté: j'avais un peu de mal avec le dessin des visages et je craignais que ça ne me gâche le récit. En réalité, je m'y suis faite très vite, et j'ai même fini par apprécier le fait que le graphisme ne ressemble pas à celui d'un millier d'autres mangas.

Ici, pas d'histoire à proprement parler, mais des chapitres courts comme autant de nouvelles, chacun axé autour d'un plat et d'un ou deux clients du restaurant. Si la nourriture est ce qui les rassemble, elle n'est pas le thème principal comme dans "Le gourmet solitaire", "Oishinbo" ou "What did you eat yesterday": juste un prétexte pour raconter des tranches de vie un peu à la marge de la société japonaise (et en même temps très typiques de celle-ci). Les plats présentés sont du genre simple et sans prétention. Tout le monde les connaît et les apprécie; tout le monde a des souvenirs liés à eux et une idée bien précise sur la meilleure façon de les consommer, ce qui contribue a créer une atmosphère de camaraderie nocturne étrangement apaisante. J'ai aimé "La cantine de minuit" beaucoup plus que je ne m'y attendais, et j'achèterai volontiers les prochaines tomes.

vendredi 3 février 2017

"L'espace d'un an" (Becky Chambers)


En principe, je ne lis pas de science-fiction - d'ailleurs, après plus de 500 critiques de livres publiées, c'est la toute première fois que j'utilise ce tag. Au mieux, les histoires de vaisseaux spatiaux, d'extraterrestres et d'explorations de la galaxie m'ennuient; au pire, elles m'angoissent. Mais depuis quelques mois, plusieurs de mes amis me vantaient chaleureusement les mérites de ce roman de Becky Chambers: "Tu vas voir, c'est super positif et feel good". J'avoue: la curiosité a fini par l'emporter. Et je ne le regrette pas, car "L'espace d'un an" est une pépite qui m'a fait tout oublier l'espace de quelques heures.

Ici, il n'est pas question de sauver la galaxie, de s'opposer à un régime totalitaire, de livrer des batailles épiques ou quoi que ce soit d'aussi ébouriffant, mais de la vie quotidienne à bord d'un sympathique vaisseau de bric et de broc à l'équipage cosmopolite. Les humains (le capitaine, la greffière, les deux techniciens et l'ingénieur en carburant) ont la peau foncée pour la plupart et sont considérés comme une race mineure qui est parvenue à rejoindre la confédération galactique par chance plus que par mérite. La pilote appartient à une espèce simili-reptilienne très affectueuse, qui ignore toute notion de pudeur et dont la notion de famille diffère immensément de la nôtre. Le médecin-cuisinier amoureux des plantes est l'un des derniers représentants d'une autre espèce dont les membres se sont entretués quasiment jusqu'à l'extinction. Le navigateur est un étrange symbiote, seul capable de percevoir et de comprendre la sous-couche de l'espace. L'AI a développé une personnalité propre et envisage de se transférer dans un corps.

Leur travail consiste à percer des tunnels pour faciliter les déplacements longue distance. Un jour, on les embauche pour relier au reste de la galaxie le monde d'un clan très belliqueux qui vient juste de rejoindre la confédération. A cause de l'éloignement et de l'isolement de ce dernier, il est prévu que la mission dure environ une année. Et pendant cette année, on observe les interactions de l'équipage; on découvre petit à petit les secrets de chacun de ses membres; on visite avec eux des mondes étranges et on fait connaissance avec d'autres cultures; on partage leurs problèmes et leurs rencontres bonnes ou mauvaises; on rit de leurs mésaventures, on sourit de leurs amitiés et on s'émeut de leurs amours parfois très particulières. Si la galaxie n'est pas toujours un endroit paisible et si les membres de l'équipage ont aussi leurs frictions, la bienveillance et l'ouverture d'esprit dominent toujours. Par les temps qui courent, ça fait un bien fou.

En lisant ce roman, j'ai eu moi aussi envie d'arpenter les couloirs du Voyageur, de m'asseoir dans son jardin sous bulle transparente, de partager les repas exotiques de l'équipage, de baigner dans l'atmosphère familiale et chaleureuse qui règne à bord. J'ai admiré le talent avec lequel Becky Chambers a su créer des personnages si vivants, si bien caractérisés et si follement attachants que pendant les derniers chapitres, j'avais le coeur qui battait super fort et je retenais mon souffle pour eux. Je les aurais bien suivis l'espace de deux, dix ou même vingt ans de plus.

J'ai lu ce roman en anglais et ne peux donc rien dire sur la traduction française.