En principe, je ne lis pas de science-fiction - d'ailleurs, après plus de 500 critiques de livres publiées, c'est la toute première fois que j'utilise ce tag. Au mieux, les histoires de vaisseaux spatiaux, d'extraterrestres et d'explorations de la galaxie m'ennuient; au pire, elles m'angoissent. Mais depuis quelques mois, plusieurs de mes amis me vantaient chaleureusement les mérites de ce roman de Becky Chambers: "Tu vas voir, c'est super positif et feel good". J'avoue: la curiosité a fini par l'emporter. Et je ne le regrette pas, car "L'espace d'un an" est une pépite qui m'a fait tout oublier l'espace de quelques heures.
Ici, il n'est pas question de sauver la galaxie, de s'opposer à un régime totalitaire, de livrer des batailles épiques ou quoi que ce soit d'aussi ébouriffant, mais de la vie quotidienne à bord d'un sympathique vaisseau de bric et de broc à l'équipage cosmopolite. Les humains (le capitaine, la greffière, les deux techniciens et l'ingénieur en carburant) ont la peau foncée pour la plupart et sont considérés comme une race mineure qui est parvenue à rejoindre la confédération galactique par chance plus que par mérite. La pilote appartient à une espèce simili-reptilienne très affectueuse, qui ignore toute notion de pudeur et dont la notion de famille diffère immensément de la nôtre. Le médecin-cuisinier amoureux des plantes est l'un des derniers représentants d'une autre espèce dont les membres se sont entretués quasiment jusqu'à l'extinction. Le navigateur est un étrange symbiote, seul capable de percevoir et de comprendre la sous-couche de l'espace. L'AI a développé une personnalité propre et envisage de se transférer dans un corps.
Leur travail consiste à percer des tunnels pour faciliter les déplacements longue distance. Un jour, on les embauche pour relier au reste de la galaxie le monde d'un clan très belliqueux qui vient juste de rejoindre la confédération. A cause de l'éloignement et de l'isolement de ce dernier, il est prévu que la mission dure environ une année. Et pendant cette année, on observe les interactions de l'équipage; on découvre petit à petit les secrets de chacun de ses membres; on visite avec eux des mondes étranges et on fait connaissance avec d'autres cultures; on partage leurs problèmes et leurs rencontres bonnes ou mauvaises; on rit de leurs mésaventures, on sourit de leurs amitiés et on s'émeut de leurs amours parfois très particulières. Si la galaxie n'est pas toujours un endroit paisible et si les membres de l'équipage ont aussi leurs frictions, la bienveillance et l'ouverture d'esprit dominent toujours. Par les temps qui courent, ça fait un bien fou.
En lisant ce roman, j'ai eu moi aussi envie d'arpenter les couloirs du Voyageur, de m'asseoir dans son jardin sous bulle transparente, de partager les repas exotiques de l'équipage, de baigner dans l'atmosphère familiale et chaleureuse qui règne à bord. J'ai admiré le talent avec lequel Becky Chambers a su créer des personnages si vivants, si bien caractérisés et si follement attachants que pendant les derniers chapitres, j'avais le coeur qui battait super fort et je retenais mon souffle pour eux. Je les aurais bien suivis l'espace de deux, dix ou même vingt ans de plus.
J'ai lu ce roman en anglais et ne peux donc rien dire sur la traduction française.
Ici, il n'est pas question de sauver la galaxie, de s'opposer à un régime totalitaire, de livrer des batailles épiques ou quoi que ce soit d'aussi ébouriffant, mais de la vie quotidienne à bord d'un sympathique vaisseau de bric et de broc à l'équipage cosmopolite. Les humains (le capitaine, la greffière, les deux techniciens et l'ingénieur en carburant) ont la peau foncée pour la plupart et sont considérés comme une race mineure qui est parvenue à rejoindre la confédération galactique par chance plus que par mérite. La pilote appartient à une espèce simili-reptilienne très affectueuse, qui ignore toute notion de pudeur et dont la notion de famille diffère immensément de la nôtre. Le médecin-cuisinier amoureux des plantes est l'un des derniers représentants d'une autre espèce dont les membres se sont entretués quasiment jusqu'à l'extinction. Le navigateur est un étrange symbiote, seul capable de percevoir et de comprendre la sous-couche de l'espace. L'AI a développé une personnalité propre et envisage de se transférer dans un corps.
Leur travail consiste à percer des tunnels pour faciliter les déplacements longue distance. Un jour, on les embauche pour relier au reste de la galaxie le monde d'un clan très belliqueux qui vient juste de rejoindre la confédération. A cause de l'éloignement et de l'isolement de ce dernier, il est prévu que la mission dure environ une année. Et pendant cette année, on observe les interactions de l'équipage; on découvre petit à petit les secrets de chacun de ses membres; on visite avec eux des mondes étranges et on fait connaissance avec d'autres cultures; on partage leurs problèmes et leurs rencontres bonnes ou mauvaises; on rit de leurs mésaventures, on sourit de leurs amitiés et on s'émeut de leurs amours parfois très particulières. Si la galaxie n'est pas toujours un endroit paisible et si les membres de l'équipage ont aussi leurs frictions, la bienveillance et l'ouverture d'esprit dominent toujours. Par les temps qui courent, ça fait un bien fou.
En lisant ce roman, j'ai eu moi aussi envie d'arpenter les couloirs du Voyageur, de m'asseoir dans son jardin sous bulle transparente, de partager les repas exotiques de l'équipage, de baigner dans l'atmosphère familiale et chaleureuse qui règne à bord. J'ai admiré le talent avec lequel Becky Chambers a su créer des personnages si vivants, si bien caractérisés et si follement attachants que pendant les derniers chapitres, j'avais le coeur qui battait super fort et je retenais mon souffle pour eux. Je les aurais bien suivis l'espace de deux, dix ou même vingt ans de plus.
J'ai lu ce roman en anglais et ne peux donc rien dire sur la traduction française.
Et un nouveau roman dans ma liste de « livres intéressants », merci merci ! :)
RépondreSupprimerVendu ! (Dit celle qui avait prévu de ne pas acheter de livre ce mois-ci...)
RépondreSupprimerMélusine
Figure-toi que j'ai pensé à toi en lisant le bouquin et en écrivant la critique, je me disais "Ca, ça devrait plaire à Mélu!" :-)
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