Le 21 juin 1922, le comte Alexander Ilych Rostov comparaît devant un tribunal bolchévique à Moscou. Parce qu'il est l'auteur d'un poème célèbre, publié avant la révolution et que beaucoup considèrent comme un appel aux armes, il n'est pas condamné à être fusillé mais assigné à résidence à l'Hôtel Métropole, où il résidait depuis quatre ans et dont il ne pourra plus sortir jusqu'à la fin de sa vie. Pas question de conserver sa suite somptueuse et ses trésors de famille: il sera installé dans une chambre de bonne avec les seules affaires que celle-ci pourra contenir. Pourtant, le comte ne se laisse pas abattre. Il aménage de son mieux son minuscule logis, développe une routine plaisante à l'intérieur de l'hôtel, se fait des amis parmi le personnel et devient le compagnon d'aventures d'une fillette de neuf ans prénommée Nina...
Voici quelques années, j'avais adoré le premier roman d'Amor Towles. Si l'auteur continue plus ou moins à explorer la même période historique que dans "Les règles du jeu", c'est à l'autre bout du monde qu'il nous emmène cette fois, dans la Russie dirigée par Staline. Et bien que "A gentleman in Moscow" évoque la domination communiste dans toute sa dualité - beaux idéaux et ferveur populaire d'une part, bureaucratie abusive et répression aveugle de l'autre -, c'est pour mieux souligner l'atmosphère presque hors du monde et du temps qui règne à l'intérieur du Métropole. Alexander est un personnage attachant, noble au meilleur sens du terme, plein de beaux principes mais profondément humaniste, doté une grande culture et d'un humour très fin. A l'exception d'un moment de désespoir, il fait toujours preuve de combattivité et de grandes ressources intérieures, porte toujours un regard humble autant qu'intelligent sur la société et les gens qui l'entourent. Et très vite, on se surprend à l'envier plutôt qu'à le plaindre, à vouloir aussi jouer les Eloïse adultes dans cet hôtel cinq étoiles.
Voici quelques années, j'avais adoré le premier roman d'Amor Towles. Si l'auteur continue plus ou moins à explorer la même période historique que dans "Les règles du jeu", c'est à l'autre bout du monde qu'il nous emmène cette fois, dans la Russie dirigée par Staline. Et bien que "A gentleman in Moscow" évoque la domination communiste dans toute sa dualité - beaux idéaux et ferveur populaire d'une part, bureaucratie abusive et répression aveugle de l'autre -, c'est pour mieux souligner l'atmosphère presque hors du monde et du temps qui règne à l'intérieur du Métropole. Alexander est un personnage attachant, noble au meilleur sens du terme, plein de beaux principes mais profondément humaniste, doté une grande culture et d'un humour très fin. A l'exception d'un moment de désespoir, il fait toujours preuve de combattivité et de grandes ressources intérieures, porte toujours un regard humble autant qu'intelligent sur la société et les gens qui l'entourent. Et très vite, on se surprend à l'envier plutôt qu'à le plaindre, à vouloir aussi jouer les Eloïse adultes dans cet hôtel cinq étoiles.
Pour les personnes qui lisent l'anglais , il faut absolument le lire dans le texte ; c'est écrit dans un anglais magnifique
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