Mia Hayes, surnommée Rabbit par tous ses proches, arrive au centre de soins palliatifs où elle va bientôt finir ses jours. Bien qu'elle n'ait que 40 ans et un féroce appétit de vivre, le cancer du sein qu'elle croyait avoir vaincu quelques années plus tôt est revenu en force, métastasant dans son foie, ses poumons et ses os. Alors, sa famille et ses amis se rassemblent autour d'elle pour lui dire au revoir...
Bon, présenté comme ça, il est certain que ça n'a pas l'air gai. D'ailleurs ça ne l'est pas, malgré de beaux moments d'humour noir irrévérencieux comme je les aime. Accompagner vers la mort une personne aimée encore jeune et qui souffre, ou se trouver soi-même dans cette position, c'est sans doute le pire cauchemar de beaucoup de gens. De ce postulat tragique, Anna McPartlin réussit pourtant à tirer un roman lumineux où l'amour l'emporte sur la douleur.
C'est que de l'amour, il y en a à revendre dans cette famille irlandaise, même si ça n'empêche pas Rabbit et sa mère de s'engueuler parce que l'une est farouchement athée et l'autre Catholique fervente. Grace, la soeur aînée qui a eu quatre garçons et peine à gérer le pré-diabète du petit dernier, se demande comment faire de la place dans sa maison déjà pleine à craquer à sa nièce bientôt orpheline. Davey, le frère batteur qui a réussi dans son métier mais jamais eu de relation amoureuse de plus de quatre mois, accourt en lâchant la tournée américaine d'une star de la country. Molly et Jack, la mère fonceuse et le père taiseux, refusent de croire leur benjamine perdue et se battent pour lui trouver un traitement expérimental. Juliet, douze ans, brave petit soldat qui prend soin de sa mère au quotidien depuis des années, est persuadée que Rabbit sera bientôt guérie et attend son retour à la maison encore plus impatiemment que ses premières règles.
Au-dessus d'eux tous plane l'ombre de Johnny, le très talentueux et très charismatique chanteur de l'ancien groupe de Davey qui fut aussi le premier amour de Rabbit. Au fil des jours, ses souvenirs s'égrènent et son histoire fait douloureusement écho à celle de l'héroïne, lui apportant une perspective et une épaisseurs poignantes. J'ai juste regretté que le blog sur le cancer de Rabbit ne soit mentionné que quelques fois en passant; il me semble qu'il aurait soit fallu l'intégrer davantage à la narration, soit l'oublier complètement. Ce détail mis à part, "Les derniers jours de Rabbit Hayes" est un roman très réussi, pas une leçon de vie et de mort mais une de ces fictions qui nourrissent l'âme et éventuellement la réflexion. Moi, en tout cas, malgré son sujet difficile, il m'a fait beaucoup de bien.
C'est que de l'amour, il y en a à revendre dans cette famille irlandaise, même si ça n'empêche pas Rabbit et sa mère de s'engueuler parce que l'une est farouchement athée et l'autre Catholique fervente. Grace, la soeur aînée qui a eu quatre garçons et peine à gérer le pré-diabète du petit dernier, se demande comment faire de la place dans sa maison déjà pleine à craquer à sa nièce bientôt orpheline. Davey, le frère batteur qui a réussi dans son métier mais jamais eu de relation amoureuse de plus de quatre mois, accourt en lâchant la tournée américaine d'une star de la country. Molly et Jack, la mère fonceuse et le père taiseux, refusent de croire leur benjamine perdue et se battent pour lui trouver un traitement expérimental. Juliet, douze ans, brave petit soldat qui prend soin de sa mère au quotidien depuis des années, est persuadée que Rabbit sera bientôt guérie et attend son retour à la maison encore plus impatiemment que ses premières règles.
Au-dessus d'eux tous plane l'ombre de Johnny, le très talentueux et très charismatique chanteur de l'ancien groupe de Davey qui fut aussi le premier amour de Rabbit. Au fil des jours, ses souvenirs s'égrènent et son histoire fait douloureusement écho à celle de l'héroïne, lui apportant une perspective et une épaisseurs poignantes. J'ai juste regretté que le blog sur le cancer de Rabbit ne soit mentionné que quelques fois en passant; il me semble qu'il aurait soit fallu l'intégrer davantage à la narration, soit l'oublier complètement. Ce détail mis à part, "Les derniers jours de Rabbit Hayes" est un roman très réussi, pas une leçon de vie et de mort mais une de ces fictions qui nourrissent l'âme et éventuellement la réflexion. Moi, en tout cas, malgré son sujet difficile, il m'a fait beaucoup de bien.
J'hésite un peu quand même à le lire...les sujets concernant la maladie me donnent invariablement des angoisses, mais pourquoi pas...
RépondreSupprimerJe viens de le finir, j'ai pleuré, ri, aimé bref merci pour le conseil de lecture
RépondreSupprimer