mercredi 27 avril 2016

"Les petits soleils de chaque jour" (Ondine Khayat)


Clélie vit une retraite paisible après avoir fait le bonheur des clients de la boulangerie Destempes pendant plus de quarante ans, en leur vendant pains et gâteaux confectionnés avec mour. Mais à l'aube de l'été, Colline, la petite-fille de la maison, bouleversée par le divorce de ses parents, perd littéralement le goût de vivre. Touchée par la détresse de cette enfant de neuf ans, Clélie lui propose de venir passer les grandes vacances avec elle. Elle va lui présenter ses voisins et amis de la place des Ternes qui, chacun à sa manière, vont répondre à ses interrogations sur le sens de la vie et l'aider à trouver sa place dans le monde. 

D'emblée, la couverture du roman d'Ondine Khayat annonce la couleur et le ton: "Les petits soleils de chaque jour" sera rose et sucré. Colline, enfant que son hypersensibilité rend dépressive et anorexique, retrouve le goût de vivre grâce à une série de rencontres avec des adultes bienveillants, souvent assez âgés, qui lui transmettent leur sagesse et leurs "trucs" pour faire face aux difficultés. Ainsi l'auteure balaye-t-elle tout un éventail de techniques de développement personnel d'une façon plus subtile et plus littéraire que, par exemple, "Ta deuxième vie commence quand tu te rends compte que tu n'en as qu'une". Le titre, notamment, fait allusion à ces petits bonheurs qu'il est recommandé de collectionner au quotidien. Un vieux monsieur initie Colline à la méditation; une ancienne professeure de français lui apprend à se nourrir de la beauté des oeuvres classiques; une cantatrice lui enseigne des exercices de respiration... L'ensemble donne une jolie fable moderne, qui se lit toute seule et qui fait chaud au coeur.

"Quarante ans dans une boulangerie. Quarante ans à vendre du bonheur. Ce que Clélie préférait, c'étaient les pains-surprise, vendus pour les réceptions. Tout le monde ne sait pas recevoir, Clélie s'en était rendu compte. Il y a des gens qui n'aiment pas les surprises, ils ont trop peur de ce qu'ils pourraient découvrir. D'autres amassent tout ce qu'ils trouvent par peur de manquer. D'autres encore ne disent jamais merci. Clélie, elle, adorait les surprises, y compris les mauvaises. Dans la vie, tout est bon à prendre quand on ne s'attend à rien. C'est l'avantage."

Merci aux éditions Michel Lafon pour l'envoi de ce livre. 

2 commentaires:

  1. C'est marrant, les livres qui tu apprécies parlent souvent de boulangerie...
    En tout cas, j'ai quelques heures d'avion à venir, et l'annexe est une mine d'idée de livres à emporter... La seule difficulté consistant à choisir (et à transporter les livres ensuite).
    Merci !!
    Cécile

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  2. Ils parlent souvent de bouffe en général ^_^ Mais j'avoue que ces derniers temps, le hasard a voulu que la boulangerie en particulier revienne assez souvent!

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