Quand son couple et sa petite entreprise font naufrage, Polly quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d'une île de Cornouailles. Quoi que mieux qu'un village de quelques âmes battu par les vents pour réfléchir et repartir à zéro?
Seule dans une boutique laissée à l'abandon, Polly se consacre à son plaisir favori: préparer du pain. Petite à petit, de rencontres farfelues - avec un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands - en petits bonheurs partagés, ce qui n'était qu'un break semble annoncer le début d'une nouvelle vie...
Au tout début de la "mode" de la chick-lit, quand il n'y avait pas encore pléthore de titres, j'ai lu les deux ou trois premiers romans de Jenny Colgan, et j'ai bien aimé sans plus. Récemment, une romance mâtinée de SF qu'elle avait écrite sous le nom de Jenny T. Colgan ne m'a qu'à moitié convaincue malgré un excellent début. Et on ne peut pas dire que la couverture de "La petite boulangerie du bout du monde" fasse très envie. Mais je cherchais un bouquin feel-good à me mettre sous les lunettes, et j'éprouve toujours une étrange attirance pour les histoires qui se passent dans des coins reculés d'Angleterre où je m'ennuierais probablement à périr si on m'y parachutait.
Dévoré en deux jours malgré ses 500 pages, ce roman m'a enchantée quasiment de bout en bout. J'ai aimé, bien entendu, l'atmosphère du petit village de Cornouailles isolé et comme oublié par le temps, ainsi que la description gourmande des diverses sortes de pains confectionnés par Polly. Bien qu'elle ne soit pas une héroïne inoubliable en soi, celle-ci est confrontée à un changement de vie forcé qui m'a beaucoup interpelée. Après avoir longtemps mené une vie d'entrepreneuse branchée et vécu avec son compagnon dans un somptueux appartement de ville, elle se retrouve sans un sou ni aucune perspective de carrière, obligée de repartir à zéro dans un endroit a priori déprimant où elle ne connaît personne - mais ce passage difficile va révéler sa vraie passion et la transformer en profondeur. Si la tendance globale est plutôt optimiste, Polly va aussi affronter des obstacles, être ébranlée par une tragédie et devoir faire un choix entre son ancienne vie et la nouvelle. La seule chose qui m'a ennuyée, en fait, c'est la romance obligatoire et son happy end convenu. Mais je chipote. Pour le reste, l'écriture est assez agréable; j'ai adoré l'humour sarcastique de Polly dans ses échanges avec Tarnie le marin ou Huckle l'apiculteur, ainsi que la vantardise éhontée de Reuben le milliardaire. Je pense même me procurer la suite un de ces quatre.
Dévoré en deux jours malgré ses 500 pages, ce roman m'a enchantée quasiment de bout en bout. J'ai aimé, bien entendu, l'atmosphère du petit village de Cornouailles isolé et comme oublié par le temps, ainsi que la description gourmande des diverses sortes de pains confectionnés par Polly. Bien qu'elle ne soit pas une héroïne inoubliable en soi, celle-ci est confrontée à un changement de vie forcé qui m'a beaucoup interpelée. Après avoir longtemps mené une vie d'entrepreneuse branchée et vécu avec son compagnon dans un somptueux appartement de ville, elle se retrouve sans un sou ni aucune perspective de carrière, obligée de repartir à zéro dans un endroit a priori déprimant où elle ne connaît personne - mais ce passage difficile va révéler sa vraie passion et la transformer en profondeur. Si la tendance globale est plutôt optimiste, Polly va aussi affronter des obstacles, être ébranlée par une tragédie et devoir faire un choix entre son ancienne vie et la nouvelle. La seule chose qui m'a ennuyée, en fait, c'est la romance obligatoire et son happy end convenu. Mais je chipote. Pour le reste, l'écriture est assez agréable; j'ai adoré l'humour sarcastique de Polly dans ses échanges avec Tarnie le marin ou Huckle l'apiculteur, ainsi que la vantardise éhontée de Reuben le milliardaire. Je pense même me procurer la suite un de ces quatre.
"Neil était sagement posé sur le muret de la jetée et dégustait tranquillement un morceau de bagel. Il leva la tête en entendant son nom.
- Il semblerait que je sois trop cruelle avec lui et que je ne respecte pas les droits fondamentaux des animaux, soupira Polly.
- Je trouve qu'il a engraissé, remarqua Tarnie.
- Mon macareux n'est pas gros, rétorqua Polly avec colère. Et il est encore jeune. Ne parlez pas ainsi devant lui. Cela pourrait gravement altérer l'estime qu'il a de lui-même.
- Et ce ne serait peut-être pas plus mal, insista Tarnie. S'il se sait gros, il pourra faire un régime. Ca n'avance à rien de nier l'évidence."
"Certaines angoisses empiraient la nuit et devenaient plus vivables une fois le soleil levé. Elles s'évanouissaient tels de mauvais rêves après la première tasse de café, ou ne résistaient pas aux mille occupations de la journée, quand le cerveau se voit privé de toute chance de méditer sur les erreurs commises et les opportunités manquées, les regrets et la peur de l'avenir. Polly comprit que ses problèmes n'appartenaient pas à cette catégorie."
Hihi, comme toi, je suis sûre que j'ennuierais comme ce n'est pas permis dans un tel bled, mais en fiction, ça passe très bien =)
RépondreSupprimerJe me note le titre, déjà très prometteur.
pour les histoire qui se passent...
RépondreSupprimerUn s a filé à l'anglaise là ? ;-)
Gisèle
Sinon, j'aime beaucoup vos commentaires sur les livres lus,cela alimente ma liste perso de lectures.
RépondreSupprimerBonne continuation :-)
Gisèle
Ah oui, merci, je rectifie!
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