En 1813, par une nuit de tempête, deux enfants naissent dans une maison close de Königsberg. Hercule est un nain difforme, sourd et muet; pourtant, sa soeur de lait la ravissante Henriette l'aime tendrement. Le garçon possède un don encore plus singulier que son physique repoussant: celui de lire dans les esprits. Lorsque le destin les sépare, les deux enfants endurent chacun de leur côté des épreuves atroces avant de se retrouver, adultes, pour une félicité aussi totale que brève...
J'ai commencé ce roman sur les chapeaux de roue, dévorant les 150 premières pages en guère plus d'une heure. Quels personnages singuliers, quelles trajectoires romanesques, quelle époque tragique mais passionnante, quelle peinture sans concession de l'intégrisme religieux qui régnait alors en Europe! me disais-je alors. Sans compter que le style de l'auteur était très agréable à lire, servi par une traduction aussi fluide que possible.
Puis le récit des persécutions infligées au pauvre Hercule a commencé à plomber sérieusement mon moral, et ma lecture a ralenti de plus en plus. J'ai quelque peu repris mon souffle lors de ses retrouvailles avec Henriette, jusqu'à ce que leur bonheur cède la place à d'interminables chapitres de vengeance dégoulinante de haine. Et j'avoue que je me suis contentée de survoler les cent dernières pages pour savoir comment l'histoire se terminait. En résumé, un roman original et bien écrit, mais beaucoup trop dur pour moi. Je n'ai pas trouvé les aventures d'Hercule Barfuss fantastiques - juste déprimantes à souhait.
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