J'avais terminé ma lecture de "Mille jours à Venise" avec un sentiment un peu mitigé. Ce qui ne m'a pas empêchée, au détour d'une allée de Pêle-Mêle, d'embarquer la suite des aventures de Marlena de Blasi en Italie.
Cette fois, sa relation avec Fernando le beau Vénitien aux yeux couleur de myrtille passe à l'arrière-plan, et c'est tant mieux. Le livre se concentre sur leur installation dans un petit village toscan, les rapports qu'ils tissent avec les autres habitants (notamment avec un vieil homme du nom de Barlozzo, qu'ils surnomment "le duc", et son amoureuse Floriana) et bien sûr, les spécialités culinaires locales.
L'auteur sait trouver les mots pour exprimer la joie primitive de ce retour à la terre, cet apprentissage d'une vie simple en harmonie avec la nature. En la lisant, j'ai souvent pensé à ma découverte récente de "Petite forêt", ou même au "Walden" d'Henry Thoreau, le côté ermite en moins. Sans chercher à donner la moindre leçon, elle pousse très fort à s'interroger sur le mode de vie citadin occidental et sur la notion de richesse/pauvreté.
"- J'en ai assez des artichauts braisés. Tu en fais tout le temps. Je t'en prie, aujourd'hui, prépare-les à la poêle!
En Toscane, les pauvres mangent infiniment mieux que les riches en Amérique. En versant l'eau de cuisson des pommes de terre dans ma pâte à pain, pour enrichir son goût, en faisant couler le jus d'un rôti sur des légumes, ou en faisant tremper du pain rassis avec des fines herbes et un peu d'huile avant que cela devienne une délicieuse soupe, je me demande ce que signifie être pauvre.
Je crois que j'apprends ici à vivre agréablement, peu importe si j'ai peu ou beaucoup à ma disposition. L'approche est essentiellement la même. Ce qu'il faut, c'est redéfinir la notion d'abondance, qui peut être un litre d'huile fraîchement pressée. Je me rappelle Barlozzo nous disant qu'autrefois, être riche, c'était avoir trois sacs de châtaignes au lieu de deux. Et je pense aux cuisines californiennes gigantesques avec trois fours, deux machines à vaisselle, deux réfrigérateurs, une cheminée, un bar... En Toscane, tout est plus simple."
Et puis, la moitié du temps, elle parle de bouffe - d'où viennent les aliments, comment on les prépare, pourquoi de cette façon et pas d'une autre, quels souvenirs et quelles émotions s'y rattachent, quelles traditions les accompagnent... J'ai dû prendre 3 kilos rien qu'en la lisant. Je me suis également donné très très envie de retourner en Toscane.
"- J'en ai assez des artichauts braisés. Tu en fais tout le temps. Je t'en prie, aujourd'hui, prépare-les à la poêle!
En Toscane, les pauvres mangent infiniment mieux que les riches en Amérique. En versant l'eau de cuisson des pommes de terre dans ma pâte à pain, pour enrichir son goût, en faisant couler le jus d'un rôti sur des légumes, ou en faisant tremper du pain rassis avec des fines herbes et un peu d'huile avant que cela devienne une délicieuse soupe, je me demande ce que signifie être pauvre.
Je crois que j'apprends ici à vivre agréablement, peu importe si j'ai peu ou beaucoup à ma disposition. L'approche est essentiellement la même. Ce qu'il faut, c'est redéfinir la notion d'abondance, qui peut être un litre d'huile fraîchement pressée. Je me rappelle Barlozzo nous disant qu'autrefois, être riche, c'était avoir trois sacs de châtaignes au lieu de deux. Et je pense aux cuisines californiennes gigantesques avec trois fours, deux machines à vaisselle, deux réfrigérateurs, une cheminée, un bar... En Toscane, tout est plus simple."
Et puis, la moitié du temps, elle parle de bouffe - d'où viennent les aliments, comment on les prépare, pourquoi de cette façon et pas d'une autre, quels souvenirs et quelles émotions s'y rattachent, quelles traditions les accompagnent... J'ai dû prendre 3 kilos rien qu'en la lisant. Je me suis également donné très très envie de retourner en Toscane.
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