Apparemment, plus le temps est apocalyptique dehors, plus j'ai la main heureuse en matière de bouquins. Ma grande veine littéraire de l'été se poursuit avec "Margherita Dolcevita", roman de l'auteur italien Stefano Benni que j'avais découvert à Noël 2009 avec "La grammaire de Dieu". La quatrième de couv me paraissant excellente, je vous la livre telle quelle:
Quinze ans, quelques kilos en trop et un (grand) coeur qui bat sur un rythme atypique, voici Margherita Dolcevita. Elle écrit des poèmes et dialogue avec la Petit Fille de poussière, qui hante une maison jadis frappée par un bombardement. Un père bricoleur acharné, une mère qui fume des cigarettes virtuelles, deux frères, l'un fana de foot, l'autre de mathématiques, un grand-père qui avale des yaourts périmés pour se mithridatiser et un chien de race indéfinissable: c'est la famille de Margherita, qui habite un reste de campagne aux abords d'une petite ville.
Quand apparaît un jour juste en face un énorme cube noir et menaçant, la maison des nouveaux voisins, les Del Bene, l'adolescente est la seule à mesurer les risques qu'encourt leur vie paisible. Mais elle est décidée à se battre jusqu'au bout contre la modernité maléfique que les Del Bene incarnent, avec son humour, son intelligence et son refus des stéréotypes qui font d'elle une sorte de Zazie italienne.
"Margherita Dolcevita" est un roman inclassable. A la fois poétique et politique, il emprunte avec bonheur des éléments à la satire, à la littérature fantastique mais aussi au thriller. Stefano Benni déploie un style vigoureux, inventif et jubilatoire, très bien servi par une merveilleuse traduction de Marguerite Pozzoli. Avec un humour féroce, il crucifie le capitalisme et la société de consommation auxquels il oppose la fantaisie et l'individualité dans le meilleur sens du terme. "Parfois, les nomades volent, mais beaucoup moins que les gens domiciliés à Monte-Carlo", fait remarquer sa piquante héroïne. Je l'aurais aimée rien que pour cette phrase, mais chaque page de "Margherita Dolcevita" contient au moins un passage que j'ai envie de citer d'un air triomphant pour vous convaincre de le lire toutes affaires cessantes. Quand je pense que ma pile contient encore un bouquin de Stefano Benni, j'en frétille d'avance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire