dimanche 6 mars 2011

"La bâtarde d'Istanbul"



Même si je n'avais pas été totalement emballée par "Bonbon Palace", le style d'Elif Shafak m'avait suffisamment plu pour que, cherchant à me mettre dans l'ambiance de la ville en vue de mon futur voyage à Istanbul, je tente ma chance avec un autre de ses romans.

Armanoush Tchakhmakhchian est née aux Etats-Unisn. Très tôt divorcée de son père arménien, sa mère américaine se remet en couple en avec un Turc. L'enfant grandit entre l'Arizona et San Francisco, à cheval entre deux cultures. Devenue adolescente, elle éprouve le besoin de partir à la recherche de ses racines et décide de s'inviter à Istanbul chez la famille de son beau-père. Dans ce gynécée où cohabitent quatre générations de femmes, elle fait la connaissance d'Asya Kazanci, une jeune fille de son âge au caractère passionnel et aux tendances nihilistes qui n'a jamais connu son père. Ensemble, elles vont faire voler en éclats les secrets qui pèsent sur leur existence...

Dans "La bâtarde d'Istanbul", j'ai retrouvé l'écriture sensuelle qui m'avait séduite, ces descriptions culinaires qui mettent l'eau à la bouche du lecteur, ces évocations de d'odeurs délicieuses ou pestilentielles qui se mélangent dans les rues, cette peinture en technicolor et en stéréo d'une ville grouillante de vie dont je devine déjà qu'elle va beaucoup me plaire. J'ai été sensible à la quête d'identité des deux héroïnes, si différentes et si semblables à la fois; j'ai eu l'impression d'assister depuis un coin de la pièce aux repas animés de la famille Kazanci, vu prendre vie les personnages hauts en couleurs que sont les tantes, la grand-mère et l'arrière-grand-mère d'Asya; et j'ai appris beaucoup de choses que j'ignorais sur l'histoire des peuples turcs et arméniens. Maintenant, je n'ai plus qu'une hâte: aller voir sur place si Istanbul correspond à l'image que les romans d'Elif Shafak m'en ont donnée.

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