"Enfant, je n'avais pas envisagé de devenir une personne normale."
Ainsi commence le premier roman de Lisa Balavoine. Enfin, roman... J'aurais plutôt appelé "mémoire" cette collection de pensées et de souvenirs hétéroclites à première vue, mais parmi lesquels un fil directeur émerge peu à peu: celui de la vie amoureuse de l'auteure. Je suppose que tous les enfants des années 70 se retrouveront dans son évocation de cette époque, et hocheront la tête avec un enthousiasme teinté de nostalgie à la lecture de ses énumérations de détails marquants. La liste est d'ailleurs un procédé qu'elle utilise souvent, qu'il s'agisse de répertorier les stars avec qui elle a vécu des histoires d'amour imaginaires, les petites phrases lancées par des gens bien intentionnés après son divorce, les choses qu'elle a essayées, portées ou perdues au fil des ans.
De manière générale, l'absence de fioritures de son style rend encore plus percutante sa franchise sans fausse pudeur, qu'elle évoque ses rapports difficiles avec sa mère, la désorientation de se retrouver célibataire à 40 ans ou la passion charnelle d'un nouvel amour. Elle affirme ne pas savoir elle-même quel genre de fille elle est; pourtant, le portrait qu'elle brosse à petites touches apparemment désordonnées témoigne d'une grande capacité d'introspection et d'une belle lucidité sur soi - ainsi que d'un humour désabusé qui la rend très sympathique. Souvent, en la lisant, je me suis dit: "Oh, ça, j'aurais pu l'écrire, j'aurais voulu l'écrire!". (Je ne prétends pas que j'en aurais été capable: les choses semblent toujours très faciles à accomplir quand on n'en voit que le résultat fini.) Bref, roman ou mémoire, "Éparse" m'a tellement séduite que je l'ai dévoré d'un trait. Et qu'il m'a donné des fourmis dans le clavier.
De manière générale, l'absence de fioritures de son style rend encore plus percutante sa franchise sans fausse pudeur, qu'elle évoque ses rapports difficiles avec sa mère, la désorientation de se retrouver célibataire à 40 ans ou la passion charnelle d'un nouvel amour. Elle affirme ne pas savoir elle-même quel genre de fille elle est; pourtant, le portrait qu'elle brosse à petites touches apparemment désordonnées témoigne d'une grande capacité d'introspection et d'une belle lucidité sur soi - ainsi que d'un humour désabusé qui la rend très sympathique. Souvent, en la lisant, je me suis dit: "Oh, ça, j'aurais pu l'écrire, j'aurais voulu l'écrire!". (Je ne prétends pas que j'en aurais été capable: les choses semblent toujours très faciles à accomplir quand on n'en voit que le résultat fini.) Bref, roman ou mémoire, "Éparse" m'a tellement séduite que je l'ai dévoré d'un trait. Et qu'il m'a donné des fourmis dans le clavier.
Merci aux éditions JC Lattès pour cette lecture.
Je lisais assidûment son blog, "Le point sur le i", et j'ai été bien désolée quand elle l'a fermé... Je découvre grâce à toi qu'elle a enfin publié, il faut que je lise ce bouquin, et ton avis m'en donne encore plus envie !
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