Elle est la fille d'un chanteur adulé, disparu un an plus tôt sans laisser la moindre trace. Alors qu'on s'apprête à le prononcer juridiquement mort, elle apprend qu'on l'aurait aperçu jouant de la guitare aux terrasses des cafés, le soir, à Lisbonne. Elle part au Portugal sur la piste de ce musicien de rue qui est peut-être son père et peut-être pas, et tandis qu'elle le cherche, les souvenirs de son enfance peu commune remontent à la surface...
Avec Olivier Adam, c'est toujours du quitte ou double: ses bouquins me transportent ou m'emmerdent à mourir. "Chanson de la ville silencieuse" entre malheureusement dans la seconde catégorie. Je n'ai jamais réussi à m'intéresser à sa narratrice évanescente, qui malgré de longues énumérations de "Je suis la fille qui..." peine à se définir autrement que par rapport à son célèbre père. Tout au long du livre, celui-ci reste pour sa part un personnage caractériel mais fuyant, insaisissable longtemps déjà avant sa fuite. Et même si l'auteur a su saisir et retranscrire fidèlement son atmosphère, la ville de Lisbonne que j'adore n'a au fond qu'une place secondaire dans le récit. Bref, en dépit d'un style toujours plaisant, je n'ai rien trouvé à quoi accrocher mon intérêt, et alors que ce roman fait moins de 200 pages, je l'ai traîné plusieurs jours (j'ai même failli l'abandonner en cours de route). Il n'a commencé à m'émouvoir vaguement que sur sa toute fin - un peu tard pour me laisser un souvenir impérissable.
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