Lorsqu'elle reprend conscience dans un parc de Londres, entourée de cadavres d'hommes en costume portant des gants en latex, Myfanwy Thomas ne se souvient de rien. D'après la lettre qu'elle a trouvée dans sa poche, elle savait qu'elle allait perdre la mémoire et s'est laissé tous les indices nécessaires pour découvrir qui veut l'éliminer. Elle rejoint ainsi la Checquy, une organisation secrète chargée de combattre les forces surnaturelles qui menacent la couronne britannique. Au sein de cette version paranormale du MI5 anglais, la jeune femme, entourée de surdoués aux pouvoirs plus que spéciaux, devra se frayer un chemin dans un univers semé d'embûches et lever le voile sur une conspiration aux proportions inimaginables...
Premier roman de l'australien Daniel O'Malley, "Au service surnaturel de Sa Majesté" démarre sur un bon gros poncif littéraire: le personnage principal qui se réveille amnésique avec des méchants à ses trousses et se rend compte qu'il appartient à une puissante organisation secrète. Il se poursuit sur un sous-poncif de la catégorie "amnésie", avec une héroïne qui se rend rapidement compte que sa nouvelle personnalité n'a aucun rapport avec l'ancienne. L'histoire met du temps à démarrer; il y a pas mal de longueurs (notamment dans les lettres laissées par la Myfanwy originelle) et la traduction française, bien que d'un style assez enlevé, recèle des fautes de grammaire et d'orthographe qui m'ont fait saigner les yeux, sans parler de son atroce tendance à sauter du passé simple au passé composé ou à l'imparfait sans aucune raison apparente.
Cela aurait suffi à me faire abandonner presque n'importe quel autre bouquin, mais là, j'étais assez captivée par l'univers déjanté, le côté second degré et la personnalité de l'héroïne pour passer outre. Si la Myfanwy originelle était une bureaucrate timide qui se faisait constamment marcher sur les pieds par ses collègues, la nouvelle a un caractère délicieusement sarcastique, une tendance prononcée à jurer et un humour noir fort à propos pour qui doit affronter une secte d'affreux Belges mutants (oui). Les actions sur le terrain auxquelles elle doit se résoudre ont un petit côté lovecraftien horriblement jouissif, et les pouvoirs des divers membres de la Checquy en font un casting particulièrement coloré, avec des interactions chaotiques à souhait. Et puis, il y a un canard prophétique qui connaît un sort funeste mais hilarant. Bref, bien qu'il soit bourré de défauts, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire "Au service surnaturel de Sa Majesté", et je me jetterai certainement sur la suite dès qu'elle sortira. Mais en anglais.
"Dans n'importe quel autre pays, une guerre sanglante et totale aurait éclaté. Ces monstres auraient déferlé sur le territoire, des amas de chair épouvantable se seraient livré bataille et les nuits auraient donné lieu à de nouvelles atrocités innommables.
Heureusement, on parle ici de la Belgique.
Plutôt que de créer une armée monstrueuse prête à piétiner les soldats sur les verts pâturages, les riches mécènes rencontrèrent le dirigeant en place - probablement autour d'une sorte de potage crémeux - pour une conversation polie et civilisée."
Premier roman de l'australien Daniel O'Malley, "Au service surnaturel de Sa Majesté" démarre sur un bon gros poncif littéraire: le personnage principal qui se réveille amnésique avec des méchants à ses trousses et se rend compte qu'il appartient à une puissante organisation secrète. Il se poursuit sur un sous-poncif de la catégorie "amnésie", avec une héroïne qui se rend rapidement compte que sa nouvelle personnalité n'a aucun rapport avec l'ancienne. L'histoire met du temps à démarrer; il y a pas mal de longueurs (notamment dans les lettres laissées par la Myfanwy originelle) et la traduction française, bien que d'un style assez enlevé, recèle des fautes de grammaire et d'orthographe qui m'ont fait saigner les yeux, sans parler de son atroce tendance à sauter du passé simple au passé composé ou à l'imparfait sans aucune raison apparente.
Cela aurait suffi à me faire abandonner presque n'importe quel autre bouquin, mais là, j'étais assez captivée par l'univers déjanté, le côté second degré et la personnalité de l'héroïne pour passer outre. Si la Myfanwy originelle était une bureaucrate timide qui se faisait constamment marcher sur les pieds par ses collègues, la nouvelle a un caractère délicieusement sarcastique, une tendance prononcée à jurer et un humour noir fort à propos pour qui doit affronter une secte d'affreux Belges mutants (oui). Les actions sur le terrain auxquelles elle doit se résoudre ont un petit côté lovecraftien horriblement jouissif, et les pouvoirs des divers membres de la Checquy en font un casting particulièrement coloré, avec des interactions chaotiques à souhait. Et puis, il y a un canard prophétique qui connaît un sort funeste mais hilarant. Bref, bien qu'il soit bourré de défauts, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire "Au service surnaturel de Sa Majesté", et je me jetterai certainement sur la suite dès qu'elle sortira. Mais en anglais.
"Dans n'importe quel autre pays, une guerre sanglante et totale aurait éclaté. Ces monstres auraient déferlé sur le territoire, des amas de chair épouvantable se seraient livré bataille et les nuits auraient donné lieu à de nouvelles atrocités innommables.
Heureusement, on parle ici de la Belgique.
Plutôt que de créer une armée monstrueuse prête à piétiner les soldats sur les verts pâturages, les riches mécènes rencontrèrent le dirigeant en place - probablement autour d'une sorte de potage crémeux - pour une conversation polie et civilisée."
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