mardi 19 août 2014

"Quinze minutes"


Artiste médiocre, Josh Winkler a épousé une femme dont l'activité de pédiatre le met à l'abri des soucis financiers. Il a une fille de 15 ans nommée Penny, qu'il adore, et un frère devenu idiot après qu'il l'ait sauvé de justesse de la noyade lorsqu'ils étaient enfants. Un jour, alors qu'il se promène dans les ruelles de sa petite ville, Josh rencontre une mystérieuse adolescente trempée de la tête aux pieds et vêtue comme au siècle dernier. Il constate alors que sa montre retarde d'un quart d'heure. Plus tard, il revoit l'inconnue. Elle s'appelle Constance, et elle a été projetée là depuis l'année 1908 sans savoir pourquoi ni comment. Josh décide de l'aider à rentrer chez elle. Mais son obsession pour les voyages dans le temps ne tarde pas à mettre sa propre famille en péril... 

J'ai reçu ce roman dans le cadre de la ronde des poches, et j'en ai attaqué la lecture presque immédiatement. Sa quatrième de couverture, qui parle d'un roman haletant comme un thriller, me paraît tout à fait trompeuse: au contraire, le récit est très lent, axé sur la vie intime et familiale du narrateur plutôt que sur la résolution d'une quelconque énigme surnaturelle. D'ailleurs, en le refermant, on n'est toujours pas plus avancé sur la cause des voyages dans le temps selon Charles Dickinson. Pour autant, "Quinze minutes" n'est pas dénué de charme. Il aborde un sujet classique de la science-fiction par un angle assez nouveau - même si les enjeux restent toujours identiques. Malgré sa réticence initiale, Josh se décide à influer sur les événements du passé au risque de chambouler complètement sa propre existence dans le présent. La fin un peu inattendue m'a paru trop rapide et assez frustrante. Dans l'ensemble, je dirais qu'ici, le voyage dans le temps sert juste de prétexte pour raconter la remise en question d'un homme qui s'était un peu laisser porter par la vie jusque là.

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