mardi 4 septembre 2012

"Tigers in red weather"


A une petite déception près (un bouquin pas mauvais, mais auquel je n'ai pas accroché), ma cuvée de choix littéraires "Eté 2012" aura été un cru exceptionnel. Pour tout vous dire, je commençais à me sentir invincible au niveau du mojo, quasi persuadée d'avoir acquis l'instinct de la tueuse pour flairer un bon roman. 

"Tigers in red weather" s'est chargé de me remettre les idées en place. 

A priori, il avait tout pour me plaire. Le lieu et l'époque: l'Amérique après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et jusqu'à la fin des années soixante. Le sujet: une histoire de secrets de famille dont l'essentiel se déroule dans une maison de Martha's Vineyard. Le procédé de narration: cinq points de vue successifs qui révèlent progressivement de quoi il retourne, avec des aller-retour entre différentes périodes-clés de la chronologie. La filiation littéraire: "Tigers in red weather" a souvent été comparé à l'oeuvre de Fitzgerald. 

Du coup, quand j'ai dû choisir un seul livre à mettre dans mon sac pour les cinq heures de train entre Toulouse et Monpatelin, c'est sur lui que mon choix s'est porté. Et croyez-moi, si j'avais eu autre chose à me mettre sous les lunettes dans l'Intercités, il serait parti dans la pile pour Pêle-Mêle au bout de trois ou quatre chapitres seulement. Personnages en carton-pâte. Style d'une platitude consternante. Dialogues navrants. Histoire aussi languissante qu'invraisemblable. Même la structure intéressante ne parvient pas à sauver ces tigres-là du naufrage le plus complet. A fuir absolument.

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