mercredi 16 novembre 2011

"Sombres citrouilles"



La semaine dernière, dans Pensées de Ronde, Caroline disait combien elle avait aimé "Quatre soeurs" de Malika Ferdjoukh. J'ai laissé un commentaire pour lui signaler qu'il existait une bédé tirée des romans, et une autre lectrice m'a conseillé la lecture de "Sombres Citrouilles", un polar jeunesse du même auteur. Du coup, à la faveur d'un passage dans l'excellente librarie "Les enfants terribles" à Nantes, j'ai fait l'emplette de ce titre que j'ai dévoré dans le train dès le surlendemain.

"Aujourd'hui, 31 octobre, trois générations de Coudrier sont réunies à la Collinière, la grande demeure familiale entourée de forêts et d'étangs, pour fêter comme chaque année l'anniversaire de Papigrand, le patriarche. Comme c'est aussi Halloween, Mamigrand a envoyé les petits chercher des citrouilles au potager pour les voisins américaines. Mais dans le carré de cucurbitacées encore enveloppé des brumes de l'aube, il y a comme un pépin. Un homme étendu de tout son long, plein de taches rouges, silencieux. Mort. A première vue, personne ne le connaît. L'affaire pourrait donc n'être pas si grave que ça. Le problème, c'est que dans la famille, il y a au moins trois mobiles criminels possibles, donc trois assassins potentiels. Sans compter tous les secrets qu'on n'a pas encore découverts..."

J'ai retrouvé avec bonheur l'écriture jubilatoire de Malika Ferdjoukh, son talent pour décrire les vieilles grandes maisons perdues dans la campagne et donner vie à d'attachants personnages d'enfants ou d'ados. Son intrigue policière, qui se déroule sur une unique journée, comporte quelques menues incohérences; mais elle a le mérite de tenir le lecteur en haleine d'un bout à l'autre, et d'offrir également une fin satisfaisante bien qu'entachée d'amertume. Pour ne spoiler personne, je dirais juste qu'ici, à une ou deux exceptions près, les adultes n'ont pas le beau rôle: lâches et influençables dans le meilleur des cas, veules et intolérants jusqu'à la monstruosité dans le pire. On est assez loin des personnages bienveillants de "Quatre soeurs", et c'est très bien comme ça. Inutile de préciser que j'ai beaucoup aimé ces "Sombres citrouilles", et qu'elles m'ont donné très envie de découvrir les autres romans de l'auteur.

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