mercredi 12 octobre 2011

"Mes chères voisines"



Ayant entamé « Mes chères voisines » lors d'un précédent voyage en train, je l'avais abandonné au bout d'un chapitre seulement au prétexte que ce pseudo « Desperate Housewives », les crimes improbables et l'humour outrancier en moins, s'annonçait ennuyeux comme la pluie. Je ne saurais dire pourquoi je ne l'ai pas immédiatement fourré dans le sac pour Pêle-Mêle, et encore moins pourquoi j'ai fini par le terminer d'une traite aujourd'hui lors d'un autre voyage en train. Mais au bout du compte, je m'étais trompée du tout au tout sur ce joli roman, que j'ai refermé avec le sourire aux lèvres.
Ennuyeux, « Mes chères voisines » ? Absolument pas. Surprenant par la délicatesse de ses sentiments, plutôt ; par l'habileté avec laquelle l'auteur parvient à entremêler les fils d'existences très disparates pour peindre un tableau d'ensemble plein de vie. Cornelia et Teo forment en apparence un couple idéal mais peinent à concevoir un enfant ; Piper, clone de Martha Stewart au brushing impeccable et à la langue acérée, apprend que son mari la trompe et veut divorcer alors qu'elle assiste sa meilleure amie en train de mourir d'un cancer ; Dev l'enfant prodige et solitaire recherche le père qu'il n'a jamais connu... Leur existence n'est pas exempte de chagrin et de douleur, non plus que de secrets et de révélations surprenantes. Mais ce sont la joie et l'apaisement qui finiront par triompher.
« J'ai découvert que l'amour pouvait être une décision », déclare un des personnages dans l'épilogue de « Mes chères voisines ». J'ajouterais : le bonheur aussi, et Marisa de los Santos l'illustre à la perfection.

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