mardi 19 avril 2011

"Chevalier de l'ordre du mérite"



Il y a quelques années, j'avais lu et bien aimé "Il n'y a pas beaucoup d'étoiles ce soir". Avec recul et ironie, Sylvie Testud y racontait son quotidien d'actrice dans ses aspects les plus terre-à-terre et les moins glamour. Du coup, quand j'ai vu que son dernier roman "Chevalier de l'ordre du mérite" récoltait d'excellentes critiques dans les magazines féminins que je dévore au kilo pendant les longs trajets en train Bruxelles-Monpatelin, je me suis autorisée à craquer.

J'aurais mieux fait de m'abstenir. "Chevalier de l'ordre du mérite" est un livre d'une vacuité abyssale. Son héroïne, une control freak doublée d'une workaholic, s'agace de ce que son petit ami ne ramasse pas les miettes de son goûter, obtient une grosse promotion, avorte parce que ce n'est pas le moment d'avoir un enfant et se prend la tête pour trouver une femme de ménage à la hauteur de ses attentes. C'est tout. Et ce n'est même pas drôle ou spécialement bien écrit. Le style n'est pas simple et percutant: il est juste pauvre à pleurer.

J'ai tenu jusqu'au bout parce que ça se lisait vite et que j'espérais qu'il allait enfin se passer quelque chose, mais que dalle. Enfin si: l'héroïne finit par larguer son petit ami parce que ce sera plus facile de garder un appart nickel sans lui - ce qu'on voyait arriver depuis le début du bouquin. Malheureusement, Sylvie Testud confirme ici ma théorie qu'on peut être très intéressant quand on raconte sa propre vie, et totalement nul pour écrire de la fiction.

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