dimanche 20 décembre 2009

"Seule Venise"


Quittée par son grand amour, une femme à la dérive vient se réfugier à Venise en plein hiver pour noyer son chagrin dans les canaux et tenter de se retrouver. Rien de bien nouveau ou de bien compliqué, donc. Mais le charme de "Seule Venise" ne tient pas à son inventivité. Avec un style très simple - celui d'un journal intime, presque, d'autant que l'histoire est racontée à la première personne -, Claudie Gallay rend à merveille l'atmosphère hors du temps de Venise, véritable héroïne de son roman. En lisant ce dernier, on est instantanément transporté avec la narratrice à bord de vaporettos poussifs, le long de venelles embrumées ou dans le salon d'une pension de famille dont l'humidité décolle les tapisseries. Moi qui ne suis allée qu'une seule fois à Venise et qui n'ai pas du tout aimé, ce livre m'a donné envie d'y retourner pour contempler la ville d'un regard nouveau. Encore une belle découverte que je dois aux éditions Babel, filon quasi-inépuisable en la matière.

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