vendredi 21 décembre 2018

"The kiss quotient" (Helen Hoang)


Stella Lane vient d'avoir 30 ans. C'est une jeune femme brillante, passionnée par son métier d'économètre, mais à la vie amoureuse inexistante car son autisme Asperger lui rend les relations humaines très difficiles. Quand ses parents l'informent qu'ils sont prêts à devenir grands-parents, Stella décidé d'attaquer le problème de manière rationnelle, en embauchant un escort pour lui apprendre à devenir une bonne amante. Cet escort, c'est Michael Larsen, un beau gosse de père suédois et de mère vietnamienne, qui a mis ses rêves de côté et vend son corps un soir par semaine pour résorber les dettes familiales...

Je ne suis pas du tout amatrice de romance. En revanche, je suis toujours intéressée par les romans avec un héros ou une héroïne Asperger, et je gardais un excellent souvenir de "Le théorème du homard". En plus, j'avais lu qu'Helen Hoang était elle-même Asperger, ce qui rendait "The kiss quotient" encore plus attrayant à mes yeux. Mais les cent premières pages, enchaînement de scènes d'intimité sans aucun développement parallèle des personnages, ont bien failli me faire lâcher le livre. J'ai quand même poursuivi par curiosité, et la suite s'est améliorée. Par contre, elle est devenue très très graphique, ce à quoi je ne m'attendais pas du tout. 

Au final, je comprends pourquoi "The kiss quotient" connaît actuellement un gros succès de librairie et a été élu "romance de l'année" par les utilisateurs de GoodReads. Dans son genre, il présente beaucoup de qualités. Bien qu'embarrassée par sa maladresse sociale et paniquée par les relations humaines, Stella jouit d'une excellente estime d'elle-même. Elle est parfaitement autonome, intégrée et consciente de ses qualités. Quant à Michael, c'est un homme viril et sûr de lui en matière de séduction, mais qui traite sa partenaire de façon toujours hyper respectueuse et jamais paternaliste. Dix ans après "Twilight" et cinq après "50 nuances de Grey", franchement, ça fait plaisir. Les scènes de sexe sont parmi les meilleures que j'ai lues, réalistes et excitantes mais jamais vulgaires. J'avoue  cependant que leur multiplication m'a lassée assez vite. Et que le côté ultra-prévisible de la romance n'est toujours pas ma tasse de thé. Mais les amateurs du genre - qui sont probablement plutôt des amatrices - devraient beaucoup apprécier. 

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