Ruth Young, 30 ans, vit à San Francisco où elle se remet péniblement de son divorce. Alors qu'elle évitait ses parents depuis plusieurs années, elle accepte de passer Noël chez eux, puis d'y rester une année entière afin de s'occuper de son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Déjà passablement cabossée par la vie, elle se retrouve contrainte d'ouvrir les yeux sur les infidélités qu'elle avait toujours refusées de voir pour ne pas trahir l'image qu'elle avait de son père.
De son côté, furieux d'avoir été évincé de l'université où il enseignait en raison de son comportement erratique, Howard Young se rebelle à sa façon contre les contraintes imposées par sa démence grandissante. Pour communiquer avec sa fille, il exhume les carnets dans lesquels il notait tout ce qu'elle faisait d'amusant ou de surprenant quand elle était petite. Bientôt, de la même façon qu'elle assume désormais un rôle parental auprès de lui, c'est Ruth qui prend le relais et devient la chroniqueuse de leur histoire.
Sur un sujet pas franchement hilarant, Rachel Khong bâtit autour d'une émouvante relation fille-père un premier roman tour à tour drôle et mélancolique, absurde et poignant. Pour lutter contre le désespoir, les personnages s'accrochent à leurs souvenirs et aux détails d'un quotidien que rien ne garantit plus désormais. Les premiers paragraphes de "Bye-bye, vitamines" m'ont fait glousser comme une poule et les deux dernières phrases, pleurer comme un veau.
Traduction de Caroline Bouet
Oh, voilà qui me tente !
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