dimanche 11 décembre 2016

"13 Devil Street: 1888" (Benoît Vieillard)


Londres, 1888. Le jour de chacun des meurtres commis par Jack l'Eventreur, l'agitation règne au 13 Devis Street. Le rez-de-chaussée de cette maison bourgeoise est occupé par Tatoo, la vieille domestique sri lankaise qui voit au-delà du réel, et son époux écossais Douglas un peu trop porté sur la bouteille. Au premier étage vivent les Church. Monsieur dirige la plus grande fabrique de boutons du monde mais perd tout son argent au poker et espère marier sa fille dans la bonne société. Farouchement opposée à ce plan car elle a déjà un amoureux secret, Elizabeth est tourmentée par des visions médiumniques dues à son hypersensibilité. Au deuxième étage, le Dr. Freaks soigne même les pauvres sans leur demander d'argent et s'adonne corps et âme à la recherche scientifique pour soulager les maux de ce monde, pendant que sa ravissante épouse Peggy, ancienne artiste de cabaret, veille sur leur fils unique - le petit William que ses crises de somnambulisme amènent fréquemment à errer à la nuit dans toute la maison...

Sorti en 2015 sans grand tapage, "13 Devil Street:" est réédité en cette fin d'année 2016, ce qui m'a permis de le découvrir un peu par hasard et d'être immédiatement séduite par l'originalité de son concept. En effet, chaque double page montre l'intérieur de la bâtisse en coupe, un peu comme on pourrait regarder simultanément à l'intérieur de toutes les pièces d'une maison de poupée. Plusieurs actions se déroulent en simultané dans une ambiance à la fois policière, vaudevillesque et fantastique; il faut bien observer toutes les cases pour ne manquer aucun détail et comprendre de quelle façon les différentes histoires finissent par se rejoindre. Un bel  et gros ouvrage (plus de 320 pages!) qui devrait ravir même les amateurs de bédé les plus blasés. Je guetterai avec impatience le prochain volume dont l'action se situera en 1940.





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