mardi 22 octobre 2013

"L'éveil de mademoiselle Prim"


Pour me vendre un bouquin dont je n'ai jamais entendu parler, c'est très simple, il suffit de mettre des livres sur la couverture et de me dire que ça se passe dans une bibliothèque ou une librairie. Si en plus, on me promet un feel-good book, je ne peux absolument pas résister quel que soit l'état de ma PAL et de mes finances. 

"Cherche esprit féminin détaché du monde. Capable d'exercer fonction de bibliothécaire pour un gentleman et ses livres. Pouvant cohabiter avec chiens et enfants. De préférence sans expérience professionnelle; Titulaires de diplômes d'enseignement supérieur s'abstenir."
Mademoiselle Prim ne répondait qu'en partie à ce profil: bardée de diplômes et sans aucune expérience des enfants et des chiens. Elle est engagée et, après quelques heurts avec son employeur, un homme aussi intelligent et cultivé que peu délicat, elle découvre le style de vie et les secrets des habitants de Saint-Irénée d'Arnois. Mademoiselle Prim tombe très vite sous le charme de ce village hors normes où les voisins s'adonnent à leur passion et où l'intérêt de la communauté prédomine. Pour eux, le temps n'a pas d'importance et la littérature ne sert qu'à s'épanouir...

Si j'ai lu très vite ce premier roman de l'Espagnole Natalia Sanmartin Fenollera, je l'ai aussi refermé avec des sentiments partagés. De "L'éveil de mademoiselle Prim", j'ai apprécié la peinture de Saint-Irénée d'Arnois, village à l'atmosphère douillette, bienveillante et cultivée où j'ai eu aussitôt envie d'emménager, le niveau de vocabulaire bien au-dessus de la moyenne (j'ai appris plusieurs mots!) et le fait que l'auteur flirte avec la possibilité d'une histoire d'amour pour finalement y renoncer d'une manière que j'ai applaudie à deux mains. J'ai moins aimé le personnage de mademoiselle Prim, dont la délicatesse anachronique qui m'avait séduite au premier abord se révèle au fil des pages une raideur de l'esprit assez peu sympathique, et certaines déclarations sur la condition féminine qui m'ont carrément fait bondir. Néanmoins, je prescrirais volontiers ce roman à qui cherche une lecture idéale pour accompagner un jour de neige, un feu de cheminée et une tasse de chocolat chaud.

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