jeudi 25 juillet 2013

"Le sablier"


"Un jour, quelle que soit la blessure, elle fera partie du passé."

Suite au divorce de ses parents, An Uekusa quitte Tokyo pour aller vivre à la campagne chez ses grands-parents. Elle commence tout juste à se faire des amis et à s'habituer à sa nouvelle existence quand sa mère se suicide. Brisée par le chagrin, An ne trouve de réconfort qu'auprès de son jeune voisin Daigo, qui lui fait la promesse d'être toujours là pour elle...

"Le sablier", manga en 10 volumes, nous fait suivre son héroïne depuis l'âge de 12 ans jusqu'à l'approche de la trentaine. A travers le parcours d'An, l'auteur aborde des sujets graves tels que le deuil, la dépendance amoureuse et la difficulté à vivre. Elle évoque tous les émois du premier amour, y compris le vide béant laissé par la rupture, avec une justesse sidérante - la fin du tome 5 m'a poignardée en plein coeur, et je me considère comme quelqu'un de très peu sentimental.

An, infiniment fragile sous son dynamisme apparent, doit grandir et apprendre à tenir debout seule. Et alors que je ne partage pas son histoire, je me suis reconnue dans nombre de ses émotions qui, elles, sont universelles. Hinako Ashihara dessine avec autant de délicatesse qu'elle parle du passage du temps à travers le symbole du sablier, titre et fil rouge de la série. (Attention: spoiler!) Je regrette seulement la fin précipitée qui, en quelques pages, semble contredire toute l'évolution des personnages pour proposer le happy end qu'attendaient sans doute les lectrices japonaises. Un bémol qui ne parvient pas à ternir le plaisir énorme que j'ai pris à dévorer ce manga, ni l'enthousiasme avec lequel j'en recommande la lecture aux amateurs de shojo intelligent.

"Même quand on s'aime depuis des années, il y a toujours chez l'autre une partie inaccessible. Finalement, on ne peut sauver que soi-même."

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