mercredi 9 janvier 2013

"Carnet intime"


De Zep, jusqu'ici, je ne savais que trois choses: 
- c'est le dessinateur de Titeuf, une bédé au public-cible de laquelle je n'appartiens pas franchement;
- il vit dans une belle et grande maison du côté de Genève;
C'est donc un peu dubitative que, dimanche dernier, j'ai attrapé sur ce "Carnet intime" sur une étagère de chez Brüsel pour le feuilleter. Moins de dix secondes plus tard, je l'emportais à la caisse. 
Oubliez le zizi sexuel. Ici, il est surtout question d'arbres et d'églises. "Petit, je préférais le monde dessiné au vrai. Les maisons étaient plus belles, les voitures plus rondes, les ciels plus doux. J'ai compris plus tard que ce que j'aimais, c'était le regard des artistes qui transformait le réel. Alors j'ai aiguisé le mien; je suis sorti à la rencontre de ce monde et je l'ai trouvé beau", écrit Zep en octobre 2009 à North Island.
Ce "Carnet intime" rassemble vingt ans d'aquarelles contemplatives réalisées un peu partout à travers le monde, de l'Italie au Japon en passant par la Tanzanie, le Népal, le Canada, mais aussi la France, la Suisse et la Belgique. Si je ne comprends pas l'ordre apparemment aléatoire dans lequel Gallimard a choisi de les publier, j'ai été touchée à la fois par leur beauté et par les notes qui les accompagnent. Brèves et pudiques, mais pleines de sincérité, elles évoquent en filigrane le parcours de l'artiste, du père, de l'homme quitté et qui retrouve un nouvel amour. Je suis ravie d'ajouter cet album à ma collection sans cesse grandissante de carnets de voyage.





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