mardi 21 février 2012

"Je reviendrai avec la pluie"



J'ai tendance à me méfier des phénomènes littéraires. Le "Da Vinci Code", ses cliffhangers artificiels, ses énigmes pour enfants de 3 ans, sa théorie méga-fumeuse. "L'Elégance du Hérisson", ses personnages pas crédibles une seconde, son style atrocement pompeux. "La Délicatesse", ce monument d'insipidité. Je vous fais grâce de ce que je pense de l'ensemble de l'oeuvre de Marc Lévy et de Guillaume Musso: je suis sûre qu'il y a des gens très bien qui les apprécient. Les goûts et les couleurs...

Bref, le genre de bandeau qui entoure "Je reviendrai avec la pluie" aurait plutôt eu un effet repoussoir sur moi. Oui mais ce titre intrigant - cette tendre photo de couverture - cet auteur japonais inconnu au bataillon. Et surtout, ce résumé: "Depuis la mort de sa femme Mio, Takumi vit seul avec son fils Yûji, âgé de six ans. Il gère le quotidien et l'éducation de son fils du mieux qu'il peut. Une seule chose le fait tenir: la promesse de Mio qu'elle reviendrait avec la pluie. Le premier jour de la saison humide, cette promesse se réalise. Durant six semaines, le temps se suspend pour Mio et Takumi."

Le retour de l'épouse perdue va marquer le début d'une nouvelle histoire, car Mio a tout oublié de sa vie précédente avec Takumi et Yûji. Elle va simultanément retomber amoureuse de son mari, reprendre sa place de mère auprès de son fils et devoir se préparer à les perdre une seconde fois. J'ai adoré cette histoire romantique dans le plus pur style japonais, épurée et délicate, pleine d'une poésie intemporelle. La fin, qui n'est pas sans rappeler celle de "Le temps n'est rien" ("The time traveller's wife"), m'a tiré des larmes. "Retrouvons-nous un jour, encore, quelque part..." Les âmes sensibles devraient apprécier autant que moi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire