samedi 24 septembre 2011

"Chimère(s) 1887, T1: La perle pourpre"



Fin du XIXème siècle. Tandis que Ferdinand de Lesseps s'obstine à tenter de percer le canal de Panama en dépit d'un monstrueux coût matériel et humain, la jeune Chimère, une orpheline de 13 ans, est vendue par ses tuteurs à la patronne d'une maison close très chic. Sa virginité est mise à prix et suscite des enchères record, mais son premier client commence par la tabasser avant de coucher avec elle. Pourtant, Chimère n'est pas une victime: forte et déterminée, elle a déjà calculé combien de temps elle mettrait pour racheter sa liberté à Madame Gisèle. En attendant, elle découvre ses compagnes et les règles de la vie au bordel...

Ce sujet controversé, que Christophe Pelinq alias Arleston avait d'abord proposé à Canal + pour en faire une série télé (il se fera gentiment éconduire, et "Maison Close" sera produit quelques mois plus tard...), aurait pu donner une bédé sulfureuse, ou du moins très crue. Ce n'est pas le cas. Oui, les pensionnaires de Madame Gisèle se promènent les seins à l'air, mais on ne voit jamais une seule scène de fesses, tout au plus quelques bisous lesbiens. Après tout, pourquoi pas? Eviter le racolage est une intention louable. Le problème, c'est qu'il ne se passe pas grand-chose d'autre dans ce tome 1. Les scénaristes nous présentent un contexte historique intéressant, dont on devine qu'il aura un rôle à jouer plus tard; mais en attendant, on peine à trouver crédible cette héroïne qui a grandi à la campagne, exploitée par ses tuteurs, et qui est pourtant déjà si douée pour manipuler les gens. Un tome de mise en place qui laisse un peu le lecteur sur sa faim.

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