"L'appartement de Susan et Dennis est le port d'attache d'un groupe d'amis, tous originaires du Midwest, venus s'installer à New York dans les années 80 avec des rêves de gosses. Quatre d'entre eux forment un groupe de rock, auteur d'un unique album. En arrivant, tous pensaient que la ville et la vie ne détruiraient pas leur solidarité et ils distribuaient des doubles des clés de l'appartement à quiconque avait besoin d'un toit. Un jour, Alice décide d'aller arroser les plantes en l'absence de Susan, partie en vacances. Tout est si calme qu'elle a du mal à réaliser que Dennis et Craig ne sont pas simplement endormis dans les fauteuils mais morts, une balle dans la tête."
Contrairement à ce que la quatrième de couverture pourrait laisser croire, ce livre n'est en aucun cas un roman policier. Jane Smiley s'attache surtout à dépeindre la décomposition rapide d'une amitié, la façon dont les gens changent au fil du temps et dont leur évolution les éloigne les uns des autres. Le meurtre de deux des membres de la bande met à jour les secrets de chacun, les rancoeurs qui fermentent en silence depuis des années et la solitude profonde des survivants. "Un appartement à New York" n'est pas dénué d'un certain suspens, mais c'est avant tout une étude psychologique que j'ai dévorée malgré des personnages peu attachants et une traduction trop littérale à mon goût (non, "anyway" ne signifie pas systématiquement "de toute façon"!). Un roman qui date du début des années 80 mais dont les thèmes ont assez bien vieilli pour ne pas qu'il semble daté. Simplement, si c'était à refaire, je le lirais en VO.
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