Au bout de vingt-neuf tomes, le Disque-Monde n’a plus aucun secret pour ses lecteurs. Le style efficace de Pratchett, ses héros farfelus, sa satire à peine voilée de notre société, pas davantage. Mais pour aussi prévisibles qu’elles soient désormais, ses histoires n’en demeurent pas moins savoureuses.
Dans « Going postal », par exemple, il reprend très exactement l’idée de base de « The truth », se contenant de substituer la résurrection de la poste à la création d’un journal. Et ça marche quand même - parce que son sens de l’humour est toujours aussi féroce, et surtout parce qu’il a su créer un univers extraordinairement cohérent où l’on prend plaisir à voir réapparaître de loin en loin des personnages récurrents.
Je n’ai qu’un regret : les sorcières de Lancre me manquent beaucoup depuis leur dernière apparition dans « Maskerade ».
“I wonder if it’s like this for mountain climbers, he thought. You climb bigger and bigger mountains and you know that one day one of them is going to be just that bit too steep. But you go on doing it, because it’s so-o good when you breathe the air up there. And you know you’ll die falling.”