"Un festival culturel rassemble pendant huit jours quatre Français, deux hommes et deux femmes, qui ne se connaissent pas. Une surprise attend chacun d'eux et bouleverse leur vie. De Delhi à Kovalam, ils voyagent dans une Inde sur le qui-vie où, juste un an après les attentats de Bombay, se fait sentir partout la menace terroriste. Une Inde où n'ont pas cours la légèreté et la raison française, où la chaleur exacerbe les sentiments, où le ciel avant l'orage est couleur indigo. Au bout du monde, les quatre Français se retrouve en huis clos, face à leur passé et à leurs limites."
Bien que j'aie aimé plusieurs des ouvrages précédents de Catherine Cusset ("Le problème avec Jane", savouré pendant des vacances en Corse dans la fraîcheur de ma chambre alors que tout le monde était descendu à la plage, mais aussi "Confessions d'une radine" et "New York, journal d'un cycle"), je n'avais pas du tout prévu de lire "Indigo" dont le sujet ne m'attirait pas spécialement. Mais pour la deuxième fois d'affilée, je me suis aperçue arrivée à la gare que je n'avais pas emporté de quoi m'occuper durant un long voyage en train, et le Relay ne proposait qu'un choix réduit en matière de littérature. Plutôt mourir que lire du Musso, du Legardinier ou me taper le dernier Nothomb, et je ne suis pas fan de polar. Par élimination, ne restait qu'"Indigo".
Au final, je l'ai à peine entamé dans le train, mais dévoré d'une traite le lendemain à la terrasse du bar de la place de Monpatelin (devant un verre de punch rouge et trop sucré au lieu du mojito que j'espérais, parce que "c'est plutôt un bar de quartier ici, vous voyez?"). Comme souvent chez Catherine Cusset, les personnages sont présentés sous un jour peu sympathique, égocentrés au point qu'on a envie de leur foutre des claques. Une cinéaste qui a tout réussi dans sa vie se demande si elle ne serait pas responsable du suicide de sa meilleure amie. Un intellectuel vieillissant, obsédé par le sexe et persuadé que les femmes perdent tout intérêt après quarante ans, se retrouve pris au piège d'une paternité dont il ne veut pas. Une directrice de festival cruellement dépourvue de confiance en elle est confrontée à son grand amour de jeunesse, qui ne la reconnaît même pas. Enfermé dans son petit drame intérieur, chacun accumule les réflexions ridicules et passe totalement à côté des autres. Pourtant, on les observe avec fascination, un peu comme on écarquillerait les yeux devant une collision imminente: on attend de voir de quelle façon ils vont se manger un mur et s'ils vont s'en relever. Et la toile de fond de l'Inde en pleine psychose anti-terroriste est assez intéressante. Une lecture plus agréable qu'espéré, donc, servie par une écriture tout à fait dépourvue de sentimentalisme.
Au final, je l'ai à peine entamé dans le train, mais dévoré d'une traite le lendemain à la terrasse du bar de la place de Monpatelin (devant un verre de punch rouge et trop sucré au lieu du mojito que j'espérais, parce que "c'est plutôt un bar de quartier ici, vous voyez?"). Comme souvent chez Catherine Cusset, les personnages sont présentés sous un jour peu sympathique, égocentrés au point qu'on a envie de leur foutre des claques. Une cinéaste qui a tout réussi dans sa vie se demande si elle ne serait pas responsable du suicide de sa meilleure amie. Un intellectuel vieillissant, obsédé par le sexe et persuadé que les femmes perdent tout intérêt après quarante ans, se retrouve pris au piège d'une paternité dont il ne veut pas. Une directrice de festival cruellement dépourvue de confiance en elle est confrontée à son grand amour de jeunesse, qui ne la reconnaît même pas. Enfermé dans son petit drame intérieur, chacun accumule les réflexions ridicules et passe totalement à côté des autres. Pourtant, on les observe avec fascination, un peu comme on écarquillerait les yeux devant une collision imminente: on attend de voir de quelle façon ils vont se manger un mur et s'ils vont s'en relever. Et la toile de fond de l'Inde en pleine psychose anti-terroriste est assez intéressante. Une lecture plus agréable qu'espéré, donc, servie par une écriture tout à fait dépourvue de sentimentalisme.
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