jeudi 29 août 2013

"La nostalgie heureuse"


Des années que je n'avais pas lu un roman d'Amélie Nothomb qui, selon moi, peine vraiment à renouveler ses thèmes. J'ai rempilé avec "La nostalgie heureuse" parce que j'avais beaucoup aimé le récit autobiographique de ses précédentes aventures nippones. Ici, pour les besoins d'un reportage télé, l'auteur retourne au Japon sur les traces de son passé pour la première fois depuis seize ans. Elle va faire un petit tour à Fukushima, où elle est effarée par la dévastation. Elle revoit sa nourrice Nishio (un des personnages principaux de "Métaphysique des tubes"), qu'elle étreint en pleurant, puis son ex-fiancé Rinri (à qui elle avait consacré "Ni d'Eve ni d'Adam") avec qui elle partage un agréable dîner au restaurant. La présence ses caméras la gêne. Plantée au milieu du carrefour de Shibuya, elle connaît une sorte d'épiphanie. Et au retour, son avion frôle l'Everest, lui inspirant quelques considérations sincères mais d'une grande banalité sur la beauté du monde. Voilà, c'est tout. Malgré une humilité et un humour toujours aussi sympathiques chez cette écrivaine merveilleusement barrée, j'ai trouvé sa Nostalgie plutôt creuse et dénuée d'intérêt. Et puis, 16€ le bouquin lu en trois quarts d'heure? C'est un peu court, jeune fille. 

lundi 26 août 2013

"Une part de ciel"


Il est quelques auteurs dont je ne réfléchis même pas avant d'acheter les nouveaux livres: quel que soit le sujet, je sais que je passerai un bon moment avec eux. Depuis "Seule Venise", "Les déferlantes" et "L'amour est une île", Claudie Gallay fait partie de ce petit club très fermé. Aussi, je me suis jetée sur "Une part de ciel" dès sa parution, la semaine dernière. Je n'aurais de toute façon pas pu résister bien longtemps à sa ravissante couverture... 

"Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père Curtil lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n'est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse... 

Dans le gîte qu'elle loue à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l'artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer avec Philippe et Gaby un lien qui n'a rien d'évident: Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d'enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s'écoule, le froid s'installe, la neige arrive... Curtil sera-t-il là pour Noël?" 

Une fois de plus, Claudie Gallay nous livre le monologue intérieur d'une femme seule qui observe attentivement le monde et les gens alentour; une femme sans but véritable, qui s'interroge trop pour être tout à fait présente à sa propre vie - mais qui va apprendre à le devenir. On aime ou on n'aime pas; personnellement, j'adore. Le style est toujours aussi particulier: phrases courtes, parfois incomplètes, écrites comme on pense. Claudie Gallay égrène les gestes du quotidien; elle bâtit les trois quarts de son roman sur des choses banales que d'autres auteurs passeraient sous silence en les considérant comme sans intérêt. Du coup, la narration est d'une extrême lenteur, et l'action quasi inexistante. Mais j'adore ce sentiment d'être dans la tête de ses héroïnes, de voir véritablement à travers leurs yeux. 

Pour le reste, j'avoue que le décor du village de montagne m'a moins touchée que les rues de Venise en hiver ou les falaises battues par les embruns de la côte Atlantique. "Seule Venise" et "Les déferlantes" m'avaient donné envie de partir en voyage; "Une part de ciel" m'a plutôt donné envie de fuir cet endroit déprimant qu'est le Val-des-Seuls: sa taille mise à part, il m'a fortement m'a rappelé la petite ville dans laquelle se déroule l'action de la série télé "Les revenants". En résumé, bien que j'aie dévoré ce roman, il ne m'a pas enchantée autant que les précédents de Claudie Gallay. Ce qui ne m'empêchera pas d'attendre le prochain avec impatience. 

jeudi 22 août 2013

"Grand-mère déballe tout"


"Il n'est pas bon que les enfants se sentent admirés. Ca les rend vaniteux et leur gâte le caractère."

Pure aryenne issue d'une "très bonne famille" de la grande bourgeoisie allemande, Elizabeth a eu le malheur de tomber amoureuse d'un médecin juif pendant qu'elle officiait au front en tant qu'infirmière, durant la Première Guerre Mondiale. Carl s'est promptement converti au catholicisme et ensemble, ils ont eu une fille, la très indomptable et très brillante Renate, qu'Elizabeth élève sévèrement avec l'aide d'une domestique bourrue. Toute la famille mène une vie agréable dans une petite ville de province... jusqu'au jour où les rafles commencent. Quand les hommes de la famille de Carl sont emmenés et que Carl lui-même se voit retirer l'autorisation d'exercer, Elizabeth décide de l'envoyer en Amérique pour le mettre en sécurité...

Chronique familiale dépeignant trois générations de femmes à fort caractère, "Grand-mère déballe tout" évoque dans un premier temps la montée du nazisme et la difficulté à reconstruire sa vie ailleurs en tant que réfugiés. Non que la narratrice se laisse jamais abattre: c'est une femme dure et volontiers moqueuse, qui ne cesse de houspiller son entourage. Même si elle prédit sans cesse l'imminence de sa propre mort, elle finit par triompher de tous les revers de fortune - fût-ce en se plaignant un maximum. Dans la seconde partie du roman, elle raconte sur un ton très critique la vie et les choix de sa fille Renate, que bien sûr elle désapprouve, puis ceux de sa petite-fille Irene (l'auteur du roman), que bien sûr elle désapprouve aussi. Une grand-mère vache mais haute en couleurs.

lundi 19 août 2013

"Les débutantes"


"Bree, Celia, April et Sally avaient quitté leurs chambres de bonne et emménagé à l'étage principal. Elles laissaient leurs portes ouvertes pendant la journée et criaient simplement pour se parler. Elles se vautraient sur les divans du salon après le repas du soi, se racontant des ragots et se lisant à voix haute des passages du New Yorker et de Vogue."

Elles se sont connues et aimés à l'université de Smith, haut lieu de la culture féministe. Le temps, le mariage, la vie d'adulte les ont séparées... jusqu'à la disparition de l'une d'entre elles. Face aux déceptions de l'existence, rien n'est plus précieux que les souvenirs et les amies des années de fac. Bree, Celia, April et Sally vont s'en rendre compte. 

J'avais vu "Les débutantes" à la Fnac, et très honnêtement, sa quatrième de couverture ne m'avait pas fait envie. Les bandes de filles à l'amitié fusionnelle, la nostalgie des études supérieures sont deux sujets pour lesquels je n'éprouve aucun intérêt tant ils sont éloignés de mon propre vécu. Quant à l'entrée dans la vie adulte... la mienne remonte déjà à fort longtemps. Puis j'ai lu d'excellentes critiques sur ce premier roman de J. Courtney Sullivan, et je me suis dit que, peut-être, il ferait quand même une bonne lecture de vacances dans le genre léger et pas prise de tête. 

Une bonne lecture de vacances? Oui, sans aucun doute, étant donné que j'ai dévoré ses 540 pages en moins de 48h. Pour ce qui est du genre léger, par contre... Une des filles a perdu sa mère juste avant d'entrer en fac. Une autre est rejetée par sa famille qui n'admet pas qu'elle ait une relation lesbienne. Une troisième a été abusée par un ami de sa mère quand elle avait treize ans, s'est retrouvée enceinte et a dû avorter. La dernière se fait violer par son cavalier d'un soir, hésite à considérer l'agression comme telle car elle n'a pas protesté suffisamment et se montre presque contente quand le garçon finit par la rappeler. 

Bref, si le roman commence sur un ton relativement insouciant, ses héroïnes ne tardent pas à être confrontées à toutes sortes de drames. Dans la première partie, elles ont quitté la fac depuis 5 ans et s'apprêtent à se retrouver pour le mariage de l'une d'elles. En leur donnant la parole tour à tour, l'auteur nous raconte les circonstances de leur rencontre, la naissance de leur amitié, la parenthèse quasi enchantée de leur passage à Smith, puis leurs premiers pas hésitants dans la vie adulte. Les noces de Sally est l'occasion de montrer à quel point elles se sont éloignées les unes des autres - irrémédiablement, peut-être.

Mais au début de la seconde partie, April, devenue activiste féministe, disparaît brusquement, et les trois autres, qui se demandent chacune à sa façon si elles ne se sont pas fourvoyées dans leurs choix de vie, reforment instinctivement les rangs. Le roman prend alors un ton beaucoup plus grave, même si l'amitié y reste une source constante de lumière et de chaleur. La fin, où l'on apprend ce qui est arrivé à April, flirte avec le sordide à travers un problème de société typique de la culture patriarcale et généralement passé sous silence.

Plus sérieux qu'il n'y paraît au premier abord, "Les débutantes" pose d'excellentes questions sur la condition féminine. Il aura réussi à me surprendre jusqu'au bout.

jeudi 15 août 2013

"Emily"


"Dans la vie d'Emily, il y a eu les repas animés, la ronde des jours et des choses à faire. Aujourd'hui, Emily est veuve. Ses enfants sont loin. Sa belle-soeur, Arlene, lui tient compagnie. Emily aime la musique classique, les musées, les petits déjeuners copieux du Eat'n Park. Sa santé est bonne. Elle ne manque de rien. A 80 ans, le temps semble infini et la solitude se change en une liberté inédite."

Ce roman m'a été conseillé par Miss Sunalee, dont les goûts en la matière sont radicalement opposés aux miens. Mais le sujet me séduisait, et un coup d'oeil à l'intérieur a suffi à me convaincre que le style devrait me plaire aussi. Résultat: j'ai passé quelques heures délicieuses en compagnie d'Emily. Sans toutefois rivaliser avec Tatie Danielle, cette vieille dame à la forte personnalité n'a pas que des traits de caractère sympathiques. Elle est plutôt maniaque, très conservatrice (même si, par amour, elle accepte l'homosexualité d'une de ses petites-filles), d'une frugalité qui confine à la pingrerie et pas toujours d'une grande générosité de coeur. Mais Stewart O'Nan fait entrer le lecteur dans ses pensées de telle sorte qu'il devient presque impossible de la juger - parce qu'on comprend trop bien ce qui, dans son parcours, conditionne chacune de ses réactions. A partir d'un quotidien extrêmement banal et répétitif, il réussit l'exploit d'écrire un roman passionnant, dont chaque chapitre court est consacré à un micro-événement de la vie d'Emily. Bien qu'elle se laisse parfois aller à une inévitable nostalgie, son héroïne n'est pas du genre à cultiver l'amertume ou les regrets, mais plutôt à profiter de ce que le présent peut encore lui offrir. La mort ne lui fait pas peur. Ainsi, "Emily" est à la fois un beau et vivant portrait de femme au crépuscule de sa vie, et une collection de petits riens qui devrait plaire à tous les amateurs de littérature du quotidien.

(Avant "Emily", il y a eu "Nos plus beaux souvenirs", qui met en scène la même famille quelques années plus tôt, juste après la mort de l'époux d'Emily. J'ai très envie de le lire maintenant, mais je crains que le faire "à l'envers" m'empêche de l'apprécier correctement.)

vendredi 9 août 2013

"Les quatre soeurs: Quatre saisons"


La merveilleuse série de romans jeunesse de Malika Ferdjoukh ne cesse de faire des petits, et c'est tant mieux! Après l'excellente adaptation en BD réalisée par Cati Baur, dont le tome 2 doit - enfin! - sortir début septembre, c'est Lucie Durbiano qui s'y colle en mettant en images, au rythme des saisons, des anecdotes rédigées par Malika Ferdjoukh elle-même. Chaque double page présente ainsi une historiette narrée par tour à tour l'une des quatre soeurs Verdelaine (qui sont cinq en réalité, mais comme dans les romans, l'aînée Charlie ne donne jamais son point de vue... ou presque).

Ces historiettes ne sont pas extraites des romans; elles se contentent d'en reprendre les personnages, le contexte et le ton. Elles ne se situent ni avant ni après l'action des romans, mais plus probablement pendant, à côté de la trame principale. "Les quatre soeurs : Quatre saisons" constitue donc une excellente façon, soit d'aborder la série de romans, soit d'en prolonger le plaisir. J'avoue cependant que, de mon point de vue, les dessins de Lucie Durbiano souffrent beaucoup de la comparaison avec ceux de Cati Baur. Non qu'ils soient vilains, mais j'y retrouve moins les soeurs Verdelaine et la Vill'Hervé tels que je les imagine dans ma tête.

Maintenant, si ce n'est pas trop demander, j'adorerais un film ou une série télé "Les quatre soeurs" - la série se prêterait particulièrement bien à une adaptation sur grand ou petit écran!

mardi 6 août 2013

"La dernière conquête du major Pettigrew"


J'ai reçu ce roman en VO à l'occasion du swap bonne humeur, et la couverture (infiniment plus croquignolette que celle de la VF!) m'a donné envie de l'entamer tout de suite. Bien qu'il soit assez épais, je l'ai dévoré en l'espace de cinq jours - à la terrasse d'un café ou d'un resto, vautrée sur mon canapé ou sur mon balcon, voire le soir dans mon lit. Il m'a inspiré le cruel dilemme propre à tous les bouquins géniaux: l'engloutir tout rond, ou l'économiser pour faire durer le plaisir? Si je ne suis pas boulimique avec la nourriture, il en va tout autrement avec la littérature, et j'avoue que j'ai dû me discipliner pour, pendant ces cinq jours, poursuivre parallèlement une activité normale telle que bosser ou entretenir mon logis. 

Vous l'aurez compris, j'ai ADORE "La dernière conquête du major Pettigrew". 

Retraité de l'armée britannique et veuf depuis six ans, le major Pettigrew vit à Edgecombe St Mary, au coeur de la campagne anglaise. C'est un homme d'honneur, doté d'un sens aigu des convenances mais aussi d'un humour fin et cinglant. Bien qu'il joue au golf, jardine et chasse volontiers, il préfère maintenir une distance polie vis-à-vis du reste du monde, amis et voisins compris. Son fils Roger, devenu banquier à Londres, est l'archétype du métrosexuel flambeur et arrogant; aussi n'ont-ils pas grand-chose à se dire. Du coup, lorsqu'un coup de fil lui apprend la mort de son frère cadet Bertie, le major Pettigrew éprouve cruellement sa solitude d'homme vieillissant. Les circonstances et un amour commun de la lecture vont le rapprocher de Mme Ali, la veuve d'origine pakistanaise qui tient l'épicerie du village...

Le thème du premier amour ayant déjà été vu, revu et corrigé par de nombreux écrivains, il est rafraîchissant, pour une fois, de lire une histoire de dernier amour. D'autant que le roman d'Helen Simonson est loin de se limiter à la peinture d'une idylle naissante. Autour du major Pettigrew et de Mme Ali, l'auteur développe une belle galerie de personnages et d'intrigues secondaires qui donnent vie à la petite communauté si typiquement anglaise et provinciale d'Edgecombe St Mary.

Le rythme est plutôt lent, voire très lent, mais il permet de savourer la finesse souvent acide des portraits et de s'attacher à un héros improbable, droit mais pas rigide, fidèle défenseur des traditions mais capable d'une belle ouverture d'esprit. Derrière des situations qui flirtent souvent avec la pure comédie, Helen Simonson parle de racisme ordinaire avec une très grande intelligence. "La dernière conquète du major Pettigrew" est l'équivalent littéraire d'un délicieux high tea pris au coin du feu dans un canapé en cuir avachi juste ce qu'il faut. Il donne envie de louer un cottage anglais pour les prochaines vacances de la Toussaint, et aussi de se ruer sur le deuxième roman d'Helen Simonson sa parution. C'est simple: dans ma liste de lectures du trimestre en cours, je lui ai attribué cinq étoiles.

jeudi 1 août 2013

"C'est moi qui éteins les lumières"


Paisible femme au foyer, Clarisse habite la ville iranienne d'Abadan, probablement vers le début des années 70. Son mari Artush est ingénieur à la compagnie des pétroles; passionné de politique et d'échecs, il est avare de paroles comme de gestes affectueux, et même s'il pourrait du fait de son grade prétendre à un logement dans un quartier plus prestigieux, il part du principe que sa famille a déjà plus que le nécessaire pour vivre confortablement. 

Les journées de Clarisse sont bien remplies: quand elle ne s'occupe pas de son fils aîné Armen, 15 ans, et de ses malicieuses jumelles Armineh et Arsineh, elle doit supporter l'envahissante présence de sa propre mère, qui critique toujours tout, et de sa soeur Alice, une vieille fille qui désespère de se marier. Mais cette routine semble convenir à Clarisse, qui met constamment en oeuvre le principe inculqué par son père défunt: être d'accord avec tout le monde, ne jamais faire de vagues. Jusqu'au jour où de nouveaux voisins s'installent dans la maison d'en face...

Ce roman de Zoyâ Pirzâd, c'est un peu "Desperate Housewife en Iran". Avec drôlerie et pudeur, il relate les émois réprimés d'une femme bien sous tous rapports, bonne épouse et bonne mère plutôt gâtée par la vie qui voit soudain son confortable train-train bouleversé à tous les niveaux. Il nous offre aussi un aperçu du fonctionnement de la communauté arménienne - une communauté en apparence patriarcale, mais où les femmes régissent tout. Je l'ai dévoré avec un grand plaisir.

Les éditions Zulma, dont j'apprécie les sublimes couvertures graphiques et l'excellente sélection de littérature étrangère, publient avec "C'est moi qui éteins les lumières" le 4ème ouvrage de leur nouvelle collection de poche. Je me permets quand même de déplorer les fautes de grammaire atroces que contient la traduction du persan, et qui n'ont pas été rectifiées à cette occasion: "J'ouvrai" (à la place de "J'ouvris", et même pas de "J'ouvrais"!), "pendant que Nina me poussa presque sur un siège" ou encore "tandis que la princesse attendit leur retour" - et il y en a beaucoup d'autres. Je trouve vraiment dommage que de plus en plus d'éditeurs estiment pouvoir se passer d'une correction réalisée par un professionnel. Croient-ils vraiment que ça ne se verra pas? (Spoiler: ils se trompent!)