mardi 8 juillet 2014

"Le Peigne de Cléopâtre"


"Mari, Anna et Fredrik, trois amis de longue date, ont monté leur société au doux nom du Peigne de Cléopâtre. Leur créneau: résoudre les problèmes des gens. Chacun apporte ses compétences, qui en jardinage, qui en déco d'intérieur ou en comptabilité... et la PME se développe avec succès. Chacun patauge quelque peu dans sa propre existence, en quête d'identité ou d'âme soeuret trouve un réconfort non négligeable dans l'idée de venir en aide à autrui. Jusqu'au jour où une vieille dame se présente avec une étrange requête: elle souhaite que le Peigne de Cléopâtre élimine son mari. Difficile de résister à un filon qui promet d'être aussi lucratif, et les candidats se bousculent bientôt au portillon."

Pour être honnête, jamais je ne me serais laissé tenter par cette quatrième de couverture si "Le Peigne de Cléopâtre" n'avait pas été signé par Maria Ernestam, écrivaine suédoise dont j'avais adoré les deux premiers romans "Toujours avec toi" et "Les oreilles de Buster". L'idée de départ me faisait un peu penser à un roman de chicklit, mais je me disais que l'auteur saurait la traiter avec la noirceur réaliste qui caractérisait ses écrits jusque là, et créer des personnages forts dont elle parviendrait à faire accepter les décisions moralement douteuses. Hélas, je n'ai retrouvé ici aucune des qualités qui m'avaient séduite précédemment chez elle. Les trois héros m'ont paru inconsistants et dépourvus de tout intérêt malgré leur passé douloureux. Les dialogues m'ont fait grincer des dents tant ils sonnaient faux; l'artifice censé créer un certain suspens n'a pas du tout fonctionné pour moi, et j'ai failli attraper un torticolis à force de secouer la tête devant l'invraisemblance des situations. Louchant à la fois vers la farce, le roman psychologique et le thriller, "Le Peigne de Cléopâtre" tente de mélanger plusieurs genres littéraires et échoue de façon spectaculaire. 

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