vendredi 8 juin 2018

"Aspirine" (Joann Sfar)


Aspirine est vénère. Normal: ça fait trois siècles qu'elle se cogne le corps d'une fille de 17 ans et la crise d'adolescence qui va avec. Du coup, pour passer sa colère, Aspirine tue des gens. Par exemple, les gros relous qui lui demandent si elle suce et à qui elle répond oui bien sûr, là-bas dans le petit coin sombre, ils peuvent même appeler leurs copains. Ou les amants de sa soeur Josacine, cette pouffe qui avait 23 ans quand elle est devenue vampire et qui du coup peut réellement profiter de son immortalité. Rien ne peut calmer Aspirine, surtout pas les cours de philo qu'elle suit à la Sorbonne. Mais dans ces cours de philo, il y a Yidgor, un garçon pauvre et moche, fervent rôliste, qui donnerait n'importe quoi pour qu'il se passe quelque chose de magique dans sa vie...

Si je ne peux pas prétendre que j'adore tout ce que fait Joann Sfar, je suis très bonne cliente de son Bestiaire Amoureux et des aventures solo de tous les personnages de ce dernier. J'ai notamment une faiblesse certaine pour Aspirine, vampire rousse que son angoisse existentielle rend incontrôlable. Si elle se met à jouer à Warhammer et se trouve <s>un acolyte</s> un serviteur fan de l'Appel de Cthulhu, forcément, je ne peux que marcher à fond. Ce tome 1 - accessible même pour les gens qui découvriraient Aspirine seulement à cette occasion - est un délire irrévérencieux, plutôt gore et bien barré dans l'ensemble, mais avec une trame narrative cohérente qui forme une histoire complète en soi. Raide dingue des dessins où l'on voit Aspirine survoler un Paris endormi, j'espère qu'il ne faudra pas attendre des années pour le tome 2. 

Merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture

2 commentaires:

  1. ça donne envie pourtant je suis loin moi aussi d'aimer tout ce que fait Joann Sfar. Est-ce que tous vos funky pops ont des lunettes
    Nini

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