jeudi 7 juin 2018

"The memory shop" (Ella Griffin)


A la mort de ses grands-parents bien-aimés, Nora Malone rentre à Dublin pour vendre leur maison et tous les trésors qu'elle contient. Elle ne compte rester que quelques jours avant de regagner Londres où l'attendent son fiancé Adam et son boulot de décoratrice. Puis, se retrouvant subitement célibataire et sans emploi, elle a l'idée d'ouvrir une boutique afin de chercher le propriétaire idéal pour chacun des objets auxquels sont rattachés tant de souvenirs...

Comme on parle de comfort food, on devrait utiliser l'étiquette de comfort books pour ces livres un tout petit peu trop graves pour être qualifiés de feel good. C'est le cas de "The memory shop", dont les personnages présentent à peu près toute la gamme des drames intimes: veuvage prématuré, kleptomanie, violences domestiques, conjoint infidèle, passé d'alcoolique ou de droguée... Mais grâce à la boutique tenue par Nora, tous vont apprendre à chérir leurs souvenirs sans laisser ceux-ci les empêcher d'avancer. 

J'ai aimé me représenter les merveilles de Lainey, la grand-mère de Nora, et découvrir petit à petit son histoire tragique à travers elles. J'ai aimé la description des vitrines magiques que Nora crée afin de les mettre en valeur. J'ai aimé que l'auteure utilise une des citations les plus célèbres de Leonard Cohen et l'art japonais du kintsukuroi pour illustrer une certaine philosophie de vie. J'ai aimé l'aspect choral de ce roman, où des individus malmenés par la vie comme nous le sommes tous passé un certain âge tissent des liens forts qui finissent par les guérir. J'ai aimé la chaleur sincère qui se dégage de ces pages, la sérénité qu'on éprouve en voyant les protagonistes se réconcilier avec leur passé et en faire le socle d'un avenir plein de promesses. J'ai aimé tout court. 


1 commentaire:

  1. C'est difficile de trouver de bons "confort books" alors je note s'il t'a plu.

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