jeudi 3 mai 2018

"Calpurnia" (Jacqueline Kelly)


Calpurnia Virgina Tate, dite "Callie V", a onze ans trois quarts. C'est la seule fille d'une famille texane aisée qui vit à la campagne et compte sept enfants au total. A l'aube du XXème siècle, son intérêt pour l'observation des animaux la conduit à se rapprocher de son grand-père, homme d'affaires à la retraite et naturaliste passionné. Avec lui, la fillette découvre la théorie de l'évolution de M. Darwin et les autres lois qui gouvernent les êtres vivants, et elle décide que plus tard, elle deviendra une grande savante. Mais sa mère ne l'entend pas de cette oreille. Ce qui compte, c'est de faire de Callie une future épouse et mère rompue aux arts ménagers. Aussi entreprend-elle de lui enseigner plutôt le tricot et la cuisine...

J'avais beaucoup entendu parler de ce roman sorti il y a quelques années et sur lequel toutes les amatrices de littérature jeunesse de ma connaissance s'extasiaient unanimement. Et même si j'ai mis du temps à me pencher dessus, je confirme qu'il mérite tout le bien qu'on a pu en dire. Pour l'atmosphère paisible du petit monde de Calpurnia, les descriptions de la vie animale minuscule qui grouille autour d'elle et prêtent un caractère presque enchanteur à son coin de campagne brûlé par le soleil. Pour la belle relation qui se développe entre elle et son grand-père, un vieux monsieur bourru et néanmoins très ouvert d'esprit. Pour l'insatiable curiosité de cette jeune héroïne que son époque semble condamner à gâcher ses dons. Pour la candeur avec laquelle elle juge le comportement des adultes qui l'entourent. Pour les bêtises souvent très amusantes de ses six frères. Pour le réalisme des attentes que sa mère fait peser sur elle et contre lesquelles la fillette a, malgré toute sa détermination, bien du mal à lutter. A la fois joli roman d'apprentissage et témoignage sur la condition féminine il y a à peine plus d'un siècle, "Calpurnia" a tout d'un futur classique de la littérature jeunesse.

Traduction de Diane Ménard

2 commentaires:

  1. je vais me précipiter à la bibliothèque......

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  2. Il me fait envie depuis longtemps, je pense que je vais aller me l'acheter !

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