"Kokekokkô" rassemble seize histoires courtes racontées par autant de dessinateurs français qui ont vécu ou passé des vacances au Japon. Lorsqu'il est sorti, j'ai hésité à l'acheter. J'avais peur de tomber sur un énième ouvrage essentiellement axé sur ces différences culturelles flagrantes qui surprennent voire choquent les Occidentaux la première fois qu'ils mettent les pieds à Tokyo ou dans une autre grande ville nippone. Or, quand on s'intéresse à la culture japonaise depuis longtemps, on finit par le savoir, que les fruits et les légumes sont hyper chers et vendus à la pièce, que les Japonais dorment la bouche ouverte dans le métro, qu'on distribue des mouchoirs en papier publicitaires à tous les coins de rue, que la statue de Hachiko est LE point de rendez-vous à la sortie de la gare de Shibuya, qu'on doit se laver avant d'entrer dans la baignoire, qu'on trouve des trucs délirants à bouffer dans les konbini, que les maisons japonaises traditionnelles sont super mal isolées et qu'un bon kotatsu peut sauver des vies en hiver.
Au-delà de ces considérations superficielles, ce que j'aime lire sur le Japon, ce sont des récits qui sortent des sentiers battus (tel le merveilleux "Manabé Shima" de Florent Chavouet), ou la façon intime dont ce pays change les voyageurs. Et à force d'entendre des louanges sur "Kokekokkô", je me suis dit que, peut-être, j'y trouverais ce que je cherchais. Mais non. Cet ouvrage, par ailleurs extrêmement beau, se contente de donner les impressions de surface des auteurs, d'évoquer les sujets touristiques les plus bateaux qui soient, de relater des anecdotes pas forcément drôles, émouvantes ou remarquables. Quelques fictions brèves et manquant de peps se glissent au milieu des passages autobiographiques. J'ai bien aimé les contributions de Rémi Maynègre et d'Ulysse Malassagne, qui s'aventurent dans des temples isolés et en retranscrivent l'atmosphère très particulière, ainsi que le carnet de voyage coloré d'Yllya. Pour le reste, si mes yeux ont pris du plaisir, mon cerveau s'est gentiment ennuyé d'un bout à l'autre. Mais ce serait certainement un joli cadeau à faire à quelqu'unde moins difficile que moi qui commence juste à s'intéresser à la culture japonaise.
Au-delà de ces considérations superficielles, ce que j'aime lire sur le Japon, ce sont des récits qui sortent des sentiers battus (tel le merveilleux "Manabé Shima" de Florent Chavouet), ou la façon intime dont ce pays change les voyageurs. Et à force d'entendre des louanges sur "Kokekokkô", je me suis dit que, peut-être, j'y trouverais ce que je cherchais. Mais non. Cet ouvrage, par ailleurs extrêmement beau, se contente de donner les impressions de surface des auteurs, d'évoquer les sujets touristiques les plus bateaux qui soient, de relater des anecdotes pas forcément drôles, émouvantes ou remarquables. Quelques fictions brèves et manquant de peps se glissent au milieu des passages autobiographiques. J'ai bien aimé les contributions de Rémi Maynègre et d'Ulysse Malassagne, qui s'aventurent dans des temples isolés et en retranscrivent l'atmosphère très particulière, ainsi que le carnet de voyage coloré d'Yllya. Pour le reste, si mes yeux ont pris du plaisir, mon cerveau s'est gentiment ennuyé d'un bout à l'autre. Mais ce serait certainement un joli cadeau à faire à quelqu'un
Rémi Maynègre
Yllya
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