"C'est non pas une coupe de saké mais un poisson à la main que l'on pénètre dans ce petit quartier commerçant de Tokyo. Car c'est surtout dans la boutique du poissonnier amateur de Cocteau que se rencontre la chaleueuse communauté de gens qui l'habitent. Chacun à son tour prend la parole dans une manière de fugue à la composition surprenante, à la fois très structurée et d'apparence aussi aléatoire que le hasard qui enchevêtre ces vies les unes aux autres. Il est question de solitude et de rencontres, de passions secrètes, de joies modestes mais délectables, et l'écriture ne se fait jamais plus légère que lorsqu'il s'ait d'évoquer les choses graves."
Avec Hiromi Kawakami, c'est un peu la loterie. "Les années douces" m'a enchantée, d'abord en roman puis dessiné par Jiro Taniguchi. J'ai beaucoup aimé "La brocante Nakano". En revanche, je n'ai pas dépassé les 30 premières pages de "Cette lumière qui vient de la mer", et j'ai abandonné "Manazuru" aux deux tiers. "Le temps qui va, le temps qui vient" se situe quelque part dans le ventre mou du classement. Si je l'ai lu très vite et sans déplaisir, j'en ai oublié la plupart des protagonistes sitôt que je l'ai refermé. Aucun d'eux n'a su m'intéresser avec son histoire, et je n'ai pas trouvé de pertinence aux rapports purement géographiques qui les unissent. Le quartier de Tokyo où l'action se déroule n'a pas d'atmosphère particulière, ni rien de franchement pittoresque ou attachant. Ca aurait pu être bien, et c'est juste très dispensable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire