"Venetian stories" n'est ni tout à fait un roman, ni tout à fait un recueil de nouvelles. Chacun de ses chapitres, portant l'intitulé d'une profession ou d'une occupation sociale, brosse le portrait d'un Vénitien d'origine, d'adoption ou même de passage. Nous suivons tour à tour un facteur, un architecte, une collectionneuse, une comtesse, un maçon, un touriste, le maire de la ville, un gondolier, une mère de famille... Ainsi Jane Turner Rylands nous présente-t-elle l'ensemble des facettes de la Cité des Doges, de la plus populaire à la plus huppée. Sa vraie bonne idée, c'est de faire s'entrecroiser les trajectoires de tous les personnages, de sorte que l'histoire des uns éclaire celle des autres, et que le dernier chapitre referme la boucle d'une manière joliment ironique. Si son style m'a paru appliqué, parfois à la limite du scolaire, j'ai apprécié les quelques retournements de situation dont elle sait ne pas abuser et dont l'esprit rappelle un peu les romans d'Edith Wharton.
Pour le reste, c'était un vrai bonheur de découvrir "Venetian stories" alors que je me trouvais très exactement aux endroits évoqués par l'auteur, ou que j'y étais passée un peu plus tôt dans la journée. Cette complémentarité lecture/voyage m'a enchantée au point que j'envisage la création d'une liste de romans à lire pendant qu'on séjourne dans telle ou telle ville...
Dans la cour du Palais des Doges
Au café Florian
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