vendredi 2 septembre 2011

"Mille jours à Venise"



A l'issue d'un séjour à Venise, une Américaine plus toute jeune dîne avec ses amis quand un serveur vient lui annoncer: "Téléphone pour vous". A l'autre bout du fil, un client qui vient de sortir du restaurant. Il l'a aperçue lors d'un séjour précédent, il est instantanément tombé amoureux d'elle, et puisque le destin les a remis en présence, il sollicite un rendez-vous galant...


Si un auteur avait osé commencer son roman de la sorte, j'aurais violemment protesté que la suspension d'incrédulité avait des limites. Mais voilà, "Mille jours à Venise" est un récit autobiographique. Après avoir passé seulement quelques jours avec son bel étranger aux yeux couleur myrtille, Marlena décide de lâcher toute sa vie en Amérique afin de le rejoindre et de l'épouser. Elle vend la jolie maison qu'elle vient de finir de rénover, cède ses parts dans le restaurant dont elle est le chef depuis un an à peine et prend un aller simple pour l'Italie. Oui mais voilà: le bel étranger aux yeux couleur myrtille habite un appartement sinistre et ne goûte guère sa cuisine trop sophistiquée selon lui. Très vite, Marlena se senti isolée dans ce pays dont elle ne parle pas la langue, cette ville où les gens considèrent sa spontanéité comme un insupportable manque de raffinement. Mais au nom de son amour pour Fernando qui ne lui facilite pourtant pas la vie, elle va peu à peu surmonter sa déprime et apprivoiser sa nouvelle vie...


Même en sachant qu'il s'agit d'une histoire vraie, j'ai eu du mal à croire qu'une femme ayant subi une enfance difficile et un premier mariage raté puisse croire aussi aveuglément en l'amour, au point d'abandonner tout ce qu'elle a construit pour foncer tête baissée de l'autre côté d'un océan. D'autant que son bel étranger aux yeux couleur myrtille n'est pas vraiment dépeint comme un cadeau du quotidien! Donc, je suis sans doute passée à côte de l'histoire d'amour de l'auteur. Mais j'ai beaucoup apprécié ses descriptions sensuelles de Venise, ses efforts d'adaptation à une nouvelle culture, et surtout la dimension culinaire de son récit. A la fin de "Mille jours à Venise", elle livre quelques-unes des recettes dont elle parle dans son livre. Je suis très impatiente d'essayer son gratin de poireaux à la vodka ou ses pâtes à la sauce aux noix. Et je lirai probablement la suite de ses pérégrinations italiennes: "Mille jours en Toscane".

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