samedi 29 décembre 2012

"La tendresse des crocodiles" et "L'ivresse du poulpe"


Nous sommes en 1921. Le professeur Modeste Picquigny a disparu en Afrique alors qu'il cherchait le Mokélé Mbêmbé, un monstre antédiluvien. Jeanne, son intrépide fille unique, s'efforce de le retrouver avec l'aide d'Eugène Love Peacock, ivrogne solitaire et néanmoins grand coureur de jupons... 

Réédités en un seul volume par Casterman, "La tendresse des crocodiles" et "L'ivresse du poulpe" racontent les deux premières grandes aventures de Jeanne Picquigny à travers le vaste monde. Autour d'une héroïne au caractère bien trempé gravitent des personnages secondaires savoureux, parfois un peu cinglés, qui ne se font guère d'illusions sur la nature humaine et ont renoncé depuis belle lurette à trouver un sens à la vie. Pourtant, chacun d'eux profite de l'existence à sa manière teintée d'ironie ou de mélancolie. 

Les dessins très noirs et comme gribouillés de Fred Bernard ne plairont pas à tout le monde. J'ai mis quelque temps à apprécier leur beauté peu évidente, et surtout la façon dont ils contribuent à créer une atmosphère intensément charnelle, voire teintée de mysticisme. Cela fait, je me suis laissée happer par la trajectoire hors du commun d'une héroïne profondément libre et vibrante, femme à l'esprit indomptable qui ne cesse de choisir sa vie et d'assumer ses erreurs. La suite de ses aventures est déjà dans ma PAL, et quand je l'aurai terminé, je relirai très volontiers le volume consacré à sa petite-fille Lily Love Peacock, qui m'avait charmée en 2006.





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