dimanche 5 septembre 2010

"Our tragic universe"


Comme l'héroïne de l'excellent "The end of Mr. Y" - et comme, j'imagine, Scarlett Thomas elle-même -, Meg Carpenter est une grande loseuse des relations de couple, une éternelle fauchée obligée de compter le moindre penny et, accessoirement, une littéraire qui se passionne aussi pour les sciences. Hélas, la ressemblance entre les deux romans s'arrête ici. Les délires métaphysiques de "The end of Mr. Y" se basaient sur une vulgarisation talentueuse et un scénario d'une grande originalité; ceux de "Our Tragic Universe" sont totalement tirés par les cheveux et, mélangés aux dérives sentimentales de personnages dont il est impossible de se soucier, manquent de structure autant que d'enjeu.

J'imagine que le succès mérité de "The end of Mr. Y" avait placé la barre très haut, trop haut sans doute, car "Our tragic universe" est un plantage monumental à tous points de vue, un roman de plus de 400 pages dont pas une seule ne vient racheter les autres. Alternant les conversations fumeuses qui semblent être autant de moyens pour l'auteur de recycler ses théories personnelles sur l'écriture, avec des considérations d'un ennui abyssal sur les habitudes domestiques de son chien ou la meilleure méthode pour tricoter des chaussettes (I kid you not), c'est un de ces rares livres dont il n'y a vraiment rien à sauver. Filles à grosse PAL, vous pouvez passer votre chemin. Les autres aussi, d'ailleurs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire