
Or donc, Laurel fait partie de ces dessinatrices/illustratrices qui se sont fait connaître grâce à leur blog et à qui on a proposé de publier un bouquin basé sur les meilleures planches d'icelui. Mais contrairement à une Margaux Motin ou une Pénélope Bagieu, ce n'est pas un archétype de Parisienne branchée, accro aux fringues et aux ragots entre copines. Attention: j'adore cet archétype-là; il fournit la base de gags hilarants. Mais c'est bien de lire les aventures d'un autre genre de fille, une fois de temps en temps.
Laurel a une petite Cerise qu'elle élève seule, une chatte nommée Choupinette, et pas trop de chance en amour. Elle raconte sa vie avec humour, bien sûr, mais surtout avec une sincérité touchante, sans passer sous silence les moments les plus tristes. Elle ne cherche pas à se composer un personnage en faisant un tri soigneux parmi ses anecdotes personnelles: elle aborde tous les sujets, y compris ceux qui font mal. De ce fait, sa bédé ressemble plus à un journal intime illustré qu'à un recueil de gags, et on s'attache davantage à son auteur au fil des pages. La bonne nouvelle, c'est qu'après l'avoir terminée, on peut continuer à suivre les aventures de Laurel sur son blog.